Par Madeleine Guilbert
Militante du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR) à Asnières (Seine).
Déléguée d’Asnières (Seine) au congrès du POSR à Saint-Quentin en 1892, elle représenta le groupe féministe « L’Égalité d’Asnières » au deuxième congrès de la Fédération du Textile (Roubaix, 20-24 novembre 1893). Son admission, réservée par la commission des mandats parce qu’elle représentait un groupe non corporatif, fut finalement votée par le congrès à une voix de majorité. Elle fut appelée à prendre place au bureau et le rapport sur la prud’homie lui fut confié. Elle proposa un projet de réforme demandant notamment l’éligibilité des femmes. Au cours d’une réunion publique tenue pendant le congrès, elle demanda l’égalité des droits de l’Homme et de la femme dans la société.
Lors du sixième congrès de la Fédération des syndicats (Nantes, 17-22 septembre 1894) le groupe « l’Égalité » demanda par lettre adressée au président à être représenté par une syndiquée de Nantes. Un rapport concernant l’extension aux femmes de la prud’homie, rapport signé par la citoyenne Vincent, fut lu devant le congrès par Lhermite.
Il y a certainement identité avec la militante féministe Eliska Vincent.
Par Madeleine Guilbert