FAGNOT François

Par Marie-Cécile Bouju

Né 4 avril 1866 à Lusigny-sur-Allier (Allier), mort le 2 juin 1939 ; typographe ; secrétaire de la Bourse du Travail de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), membre de l’Office du travail et du Conseil supérieur du travail ; positiviste.

Fils de Joseph Fagnot et de Marguerite Granger, agriculteurs, François Fagnot fit ses études au lycée de Moulins. Il devint typographe. Il fut secrétaire de la Bourse du Travail de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) de sa fondation, en 1892, à 1902. Il l’augmenta, en 1898, d’une bibliothèque et d’un bureau de placement avec secrétaire permanent appointé et mena une vive action pour la journée de huit heures. En 1897, il créa à la Bourse du Travail des cours professionnels gratuits, faits bénévolement par les professeurs de l’École normale et de l’École professionnelle. De 1900 à 1910, la Bourse fut à la fois une Union locale et une UD. En 1896, Fagnot fut délégué au congrès international de Londres et, avec les autres positivistes, s’opposa à l’éviction des anarchistes.
Fagnot fut admis en 1890 du Cercle des prolétaires positivistes présidé par Auguste Keufer, après avoir été peut-être initié au positivisme par Jules Allègre. En 1906 il fut membre fondateur de la Société positiviste internationale et contributeur au Subside positiviste.
Il devint enquêteur permanent de l’Office du travail (1894-1918), puis chef des enquêtes en 1918, et secrétaire du Conseil supérieur du travail à partir de 1900. Il a édité pour le compte du Cercle des prolétaires positivistes de nombreuses brochures traitant de questions financières ainsi que des écrits de Keufer et de lui-même. Il a préparé la brochure-conférence de Jules Dubuisson Le Positivisme et la question sociale.
Après la mort d’Emile Corra en 1934, Fagnot prit la direction de la Revue Positiviste Internationale jusqu’à sa mort en 1939.
Il s’était marié avec Joséphine Corra, fille d’Emile Corra, qui décèda avant lui.
Il a été fait chevalier de la légion d’honneur en 1909 puis officier en 1920, et officier de l’Instruction publique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article86698, notice FAGNOT François par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 9 novembre 2020.

Par Marie-Cécile Bouju

ŒUVRE : De la réduction des heures de travail, Clermont-Ferrand, 1893. — Le Congrès socialiste international de Londres, Paris, 1896. — Les attributions des syndicats ouvriers, Paris, 1897. — Les Syndicats ouvriers en Angleterre, résumé historique (1789-1895). Préface de Auguste Keufer, Paris, 1898. — Articles dans la Revue occidentale et La Revue positiviste internationale. Dix-huit ouvrages de Fagnot figurent au catalogue général des imprimés de la Bibliothèque nationale, t. 49., parmi lesquels : Camille Perreau, François Fagnot, Le contrat de travail, Examen du projet de loi du Gouvernement sur le contrat individuel et la convention collective, Rapports devant l’Association nationale française pour la protection légale des travailleurs, quatrième série Paris, Félix Alcan, 1907, 216 p. — La part du travail dans la gestion des entreprises, Paris, Félix Alcan, 1921, consultable sur Gallica.

SOURCES : L’Annuaire de la France savante XVIIe-XXe, CTHS en ligne — base Léonore, Ministère de la culture en ligne. — Ariane GUEGUEN, La controverse doctrinale sur le contrat de travail lors de la Belle Époque, Mémoire de Master 2 en Droit social approfondi, Université de Nantes, 2020, 213p.

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