SIFFI Mohamed ou SIFI Mohamed ou Mahmoud [Dictionnaire Algérie]

Fils d’un paysan, titulaire du CEP, ouvrier agricole puis contrôleur itinérant des chemins de fer d’Alger, Siffi ou Sifi (selon les différentes sources) adhéra au Parti communiste en 1928 ; il entra en avril 1934 au comité de la Région algérienne du Parti communiste et, en janvier 1936, à la rédaction de la Lutte sociale, l’hebdomadaire communiste d’Algérie. Il fut élu, en 1937, conseiller municipal d’Alger au titre du Parti communiste algérien.
Dans son autobiographie de 1933, il déclarait comme seule lecture Le Turkestan soviétique de Claude Servet. À la question qui vous a recommandé au Parti communiste, il répondait : "ma conscience"

Il fit l’objet d’une note interne sur ses capacités et activités en Algérie, conservée dans les archives de l’Internationale communiste ; elle est datée du 10 octobre 1935 et semble reprendre des éléments biographiques : au PC depuis au moins 8 ans ; possédant une petite propriété terrienne. Il a été poussé à la direction de l’Union régionale d’Algérie de la CGTU mais s’est montré très peu actif et n’a pas été reconduit. "Force politique élémentaire" ; l’appréciation le trouve "nonchalant, peu actif".

La critique porte surtout sur sa soumission à "l’ex secrétaire du PC, Boualem". Mohamed Siffi n’a cessé d’approuver la tentative de Si Ahmed Belarbi dit Boualem* de s’appuyer sur les noyaux de l’ENA en Algérie pour algérianiser le parti. Boualem* est mis à l’écart alors que M. Siffi reste en avril 1934 à la direction régionale.

Ce qui n’empêche pas Mohamed Siffi de recevoir des fonctions voyantes par la suite. En janvier 1936, il entre à la rédaction de La Lutte Sociale ; il reste une figure du parti après la transformation de la Région communiste en PCA en octobre 1936. Il est élu en 1937, conseiller municipal d’Alger au titre du PCA. En 1947, il est secrétaire adjoint de l’Union CGT des transports.