VILE Pierre

Par André Balent

Né le 7 avril 1924 à Céret (Pyrénées-Orientales), mort le 2 janvier 2017 à Perpignan ; cheminot à Cerbère (Pyrénées-Orientales) et à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; militant de la CGT ; membre des FFL, ancien de la 2e DB ; membre de la commission exécutive puis du bureau de l’UD – CGT des Pyrénées-Orientales ; secrétaire de l’UD–CGT des Pyrénées-Orientales (1973-1986) ; militant du PCF.

Pierre Vile faisant un discours devant les cheminots en gare de Perpignan, mai 1968
Pierre Vile faisant un discours devant les cheminots en gare de Perpignan, mai 1968
Arch. Le Travailleur Catalan

Pierre Vile, originaire de Céret, fit des études jusqu’au brevet élémentaire. Beaucoup plus tard, à la retraite, il fit des études de catalan à l’université de Perpignan.

En février 1942, il s’engagea dans l’armée, à Alger et fut affecté au 13e Régiment de Tirailleurs sénégalais En février 1943, il passa aux FFL en Libye (Tripolitaine) et intégra le 1er RMT de la 2e Division française libre qui, plus tard devint la 2e DB. Il participa aux diverses campagnes de cette unité. Il fut démobilisé en octobre 1945 avec le grade d’adjudant. Pour ses campagnes, il reçut la médaille des Combattants volontaires, la médaille militaire, la Croix de guerre avec deux citations et la Presidential Unit Citation.

Marié à Madeleine Loubière, il eut trois enfants.

Au plan professionnel, il entra à la SNCF le 17 juillet 1946. Il prit sa retraite le 1er octobre 1979.

Il s’illustra surtout comme militant syndicaliste. Il adhéra à la CGT en août 1946. En 1949, il entra au bureau du syndicat CGT des cheminots de Perpignan et, en 1950, au bureau du secteur Cheminots de la CGT et à la commission exécutive de l’UD – CGT des Pyrénées-Orientales. En 1951, il devint secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Cerbère et, en 1952, il accéda au bureau de l’UD – CGT des Pyrénées-Orientales. En 1953, en poste en gare de Perpignan, il devint secrétaire général du syndicat des cheminots de Perpignan et le demeura jusqu’en 1973. Il anima à ce titre de nombreuses grèves, en particulier celles de 1953, mai-juin 1968 et 1970.

Finalement, en 1973, il devint secrétaire de l’UD- CGT des Pyrénées-Orientales, succédant ainsi à Pierre Terrat*. Il eut, à ce titre, l’occasion d’animer et de coordonner plusieurs conflits sociaux emblématiques des Pyrénées-Orientales (luttes des cheminots de la ligne de Cerdagne, longue grève des ouvriers de l’usine de poupées Bella, de ceux de l’entreprise de confection Punto Blanco). Il occupa ces fonctions jusqu’en 1986, date où il devint secrétaire général de l’Union syndicale des retraités des Pyrénées-Orientales, fonction qu’il occupa jusqu’en 1997.

Pierre Vile exerça d’autres mandats syndicaux. Il fut délégué du personnel dans ses différents catégories, délégué au comité mixte Exploitation de Perpignan, au comité local puis régional des activités sociales, délégué au Comité régional puis national du Travail, délégué auprès du directeur de la région SNCF Méditerranée.

Pierre Vile adhéra au PCF, y milita puis cessa de cotiser. Il n’exerça aucun mandat électif, mais fut candidat à des élections municipales à Perpignan.

Jusqu’à une date récente, pendant une vingtaine d’années, il siégea, en qualité de « personnalité qualifiée » au conseil d’administration de l’Université de Perpignan. Il fut également, à de même titre, membre de conseils d’administration de plusieurs collèges des Pyrénées-Orientales.

Retraité, il vivait à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales). Il obtint plusieurs décorations civiles (ordre national du Mérite, médaille de Sauvetage).
Décédé le 2 janvier 2017, ses obsèques eurent lieu dans l’intimité familiale et ses cendres furent dispersées "sur les terres de ses ancêtres".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87176, notice VILE Pierre par André Balent, version mise en ligne le 1er avril 2010, dernière modification le 28 juillet 2022.

Par André Balent

Pierre Vile faisant un discours devant les cheminots en gare de Perpignan, mai 1968
Pierre Vile faisant un discours devant les cheminots en gare de Perpignan, mai 1968
Arch. Le Travailleur Catalan

SOURCES : Le Travailleur catalan, n° hors-série « Mai 68 dans les PO. Un souffle rebelle et revendicatif », Perpignan, 2008, en particulier, son témoignage, p. 18. — Réponse à un questionnaire d’André Balent, 16 juin 2008. — Conversations avec sa fille, professeur de Sciences de la Vie et de la Terre au lycée Jean-Lurçat de Perpignan, 2007-2008. — Le Monde, 15-16 février 2017.

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