GUIRAUD Étienne

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 25 septembre 1901 à Bordeaux (Gironde), mort le 19 octobre 1982 au Bouscat ; socialiste, syndicaliste et coopérateur de la Gironde ; résistant.

Fils d’un peintre en bâtiment, Paul François Emmanuel Guiraud, et de Anne Louis, sans profession, après des études à l’école primaire supérieure de Bordeaux, Étienne Guiraud adhéra, en 1918, au Parti socialiste ; à son retour du service militaire, il fonda, en 1924, le groupe Cabet-Lafargue dont le siège était rue d’Arès. De 1928 à 1933, ayant changé de domicile, il fit partie du groupe Amédée Saint-Germain dont il devint le secrétaire.

En novembre 1933, la scission qui intervint au sein du Parti socialiste SFIO entraîna ceux que l’on appelait les « néo-socialistes » que dirigeait Adrien Marquet*, maire de Bordeaux. Ils constituèrent, en décembre 1933, la formation du « Parti socialiste de France ; Union Jean Jaurès* » auquel adhéra Étienne Guiraud.

Directeur du Socialiste girondin devenu plus tard L’Opinion socialiste et républicaine, Étienne Guiraud signa de son nom ou du pseudonyme « Swing » des articles de combat, dont l’un sur Guernica, et une étude sur « la dictature du prolétariat ». Après 1936, le Parti socialiste de France cessa pratiquement d’exister et Guiraud réintégra le Parti SFIO.
Parallèlement à son activité politique, Étienne Guiraud mena une activité de syndicaliste et de coopérateur. De 1918 à 1928, il milita au syndicat des commis et comptables et de 1928 à 1938 au syndicat des cadres de la métallurgie. Il représenta la CGT au conseil d’administration de la Caisse primaire de la Sécurité sociale, de 1936 à 1946.

Coopérateur, il participa à la création de la caisse « Épargne et retraite de l’Employé » et fut chargé de la propagande pour la formation des sections coopératives ; en 1924, il organisa à l’American Park de Bordeaux le congrès des coopérateurs. Après avoir été mobilisé en 1938 puis en 1939, Étienne Guiraud, libéré, reprit son poste aux coopératives de Saint-Médard-en-Jalles ; de 1942 à 1946, il fit partie à Bordeaux de l’administration du ravitaillement.

Résistant dès novembre 1942, Étienne Guiraud, après la Libération, milita dans la Fédération des œuvres de la Résistance, et, en 1968, devint secrétaire général de l’Union départementale des combattants volontaires de la Résistance.

Il s’était marié le 1er septembre 1934 à Bordeaux à Wladyslarre Gruszezynska et le 30 septembre 1942 à René Joséphine Madeleine Duffau.

Il était le frère de Pierre, André Guiraud.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87201, notice GUIRAUD Étienne par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 1er avril 2010, dernière modification le 10 avril 2016.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Presse. — Notes de Mauricette Lapie. — État civil de Bordeaux.

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