GUYON Jean, Raymond, Simon

Par Justinien Raymond

Né le 2 avril 1900 à Libourne (Gironde), mort le 26 mars 1961 à Tonneins (Lot-et-Garonne) ; fonctionnaire des Contributions directes ; militant et élu socialiste de la Gironde ; conseiller municipal de Bordeaux puis maire de Floirac (Gironde), député (1946-1951, 1956-1958) ; sous-secrétaire d’État aux Finances (17 décembre 1946-22 janvier 1947), secrétaire d’Etat au Budget (17 juin 1957-6 novembre 1957, 11 novembre 1957-14 mai 1958).

Assemblée nationale, Notices et portraits, 1956

Fils d’un marchand de chaussures, Jean Guyon fit carrière dans les Contributions indirectes, parvint au grade d’inspecteur principal et plus tard fut directeur au ministère des Finances.

Il entra au Parti socialiste à l’âge de vingt ans. En 1935, il fut élu conseiller municipal de Libourne et adjoint au maire. En 1937, il devint conseiller général pour le canton de Sainte-Foy-la-Grande. Secrétaire de la section socialiste de Libourne, il signa le projet de motion de la Fédération de la Gironde pour le congrès du 22 mai 1938 (voir Mureine André*). Guyon fut relevé de toutes ses fonctions par le gouvernement de Vichy.

L’occupation allemande venue, il entra dans la Résistance et se donna à l’organisation des maquis de la Vienne. Traqué, il gagna les Pyrénées où il poursuivit son action. La Libération acquise, il siégea aux deux Constituantes (1945 et 1946), élu par la deuxième circonscription de la Gironde. Le 10 novembre 1946, il fut élu à la première Assemblée nationale et réélu le 2 janvier 1956. Après avoir été sous-secrétaire d’État aux finances dans le gouvernement provisoire de Léon Blum* (décembre 1946-janvier 1947), Jean Guyon présida, pendant quatre ans, la commission des finances de l’Assemblée nationale. Battu aux élections de 1951, il retrouva son siège en 1956. Il fut secrétaire d’État au budget dans les ministères présidés par Bourgès-Maunoury et Gaillard (juin 1957-avril 1958). En novembre 1958, dans la circonscription de Libourne, il fut à nouveau battu, au scrutin de ballotage, par M. Robert Boulin (UNR).

En 1953, Jean Guyon siégea au conseil municipal de Bordeaux. En mars 1959, il devint maire de Floirac. Deux ans plus tard, après avoir présidé à Tonneins le congrès de la Fédération socialiste du Lot-et-Garonne, il fut pris d’un malaise subit et succomba à une congestion cérébrale.
Jean Guyon écrivit plusieurs ouvrages sur l’économie régionale et nationale, traitant du vin et de l’alcool (il avait présidé le conseil supérieur de l’alcool), du tabac, de questions financières et des Landes de Gascogne. Il appartenait à la Franc-maçonnerie.

Il se maria une prmeière fois à La Roche-sur-Yon (Vendée) en septembre 1924 puis à Poitiers (Vienne) en octobre 1939 avec Paule Dangla.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87231, notice GUYON Jean, Raymond, Simon par Justinien Raymond, version mise en ligne le 3 avril 2010, dernière modification le 8 juillet 2010.

Par Justinien Raymond

Assemblée nationale, Notices et portraits, 1956

SOURCES : Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Le Monde, 28 mars 1961. — J. et B. Guérin, Des hommes et des activités autour d’un demi-siècle, Bordeaux, 1957. — Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, tome IV, Paris, 1982. — André Narritsens, Le syndicalisme des indirectes (1940-1968), Institut CGT d’histoire sociale, 2005.— Etat civil.

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