Par Louis Botella
Né le 21 janvier 1910 à Hellemmes (Nord), mort le 16 novembre 1991 à Marchiennes (Nord) ; ouvrier professionnel qualifié ; secrétaire de la Fédération FO des cheminots (1950-1952).
Fernand Smouts était le fils d’un ajusteur. Il se maria à Hellemmes le 27 mai 1933 avec Jeannette Ferrand.
Ouvrier professionnel qualifié, Fernand Smouts fut secrétaire adjoint du syndicat CGT des ateliers d’ Hellemmes (Nord) en février 1947. Il participa à la création, le 23 décembre de la même année, du syndicat FO. Le secrétariat fédéral, élargi aux secrétaires généraux des unions régionales, le proposa, le 9 mars 1948, au poste de secrétaire provisoire de la Section technique nationale (STN) des ouvriers des grands ateliers et des entretiens, fonction qu’il ne conserva que jusqu’en juin. Antoine Denuzière, des ateliers d’Oullins (Rhône) le remplaça. Pour quelles raisons ? Le 26 janvier 1949, le bureau fédéral examina les conditions de la démission d’Antoine Denuzière et approuva, par 14 voix contre 9 et trois abstentions, son remplacement. Fernand Smouts, présenté par l’Union Nord, obtint 16 voix contre une pour Decube (Sud-Ouest). Son mandat fut renouvelé en avril 1949.
À la suite de son élection, lors du congrès fédéral d’avril 1950, comme secrétaire fédéral, il fut remplacé par Pierre Souques à la tête de la STN des ouvriers des grands ateliers et des entretiens. Le secrétariat fédéral, réuni le 3 mai 1950, lui confia les tâches suivantes : action sociale, fonctionnement des comités mixtes, rapports avec les unions territoriales et fonctionnelles. À la suite de l’élection, par le conseil national d’octobre 1951, de René Poncelet au secrétariat fédéral, un réaménagement des fonctions fut opéré. Il fut alors chargé de la confection de l’organe fédéral, Le Rail syndicaliste et, avec Jean Mariage, de la coordination des Sections techniques nationales.
Au cours de la réunion du bureau fédéral, le 26 juin 1951, certains membres de cette instance fédérale estimèrent qu’à la suite de la désignation par la confédération FO de Robert Degris pour siéger au Conseil économique, qu’il y avait incompatibilité entre cette fonction et le mandat de secrétaire fédéral. Par 21 voix contre 3 et 3 abstentions, dont celle de Fernand Smouts, le bureau fédéral estima ces tâches compatibles.
Sa présence à l’exécutif fédéral fut de courte durée. Lors du congrès fédéral, tenu en juin 1952, il ne fut pas candidat ou ne fut pas réélu. Après son départ du secrétariat fédéral, il n’eut, semble-t-il, plus aucune activité syndicale.
Par Louis Botella
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. Fédération CGT-FO des cheminots. — Arch. syndicat FO des cheminots d’Hellemmes. —Le Rail syndicaliste, 1949. — Compte rendu du congrès confédéral FO de 1950.— Etat civil.— Notes de Marie-Louise Goergen, de Noël Mazet et de Georges Ribeill.