HANDELSMAN Iankel ou Jankel

Originaire de Radom (Pologne), Iankel Handelsman arriva à Paris en 1931 et travailla comme repasseur dans la confection pour dames. Il donna aussitôt son adhésion au syndicat de l’Habillement CGTU dont il devint membre de la Commission de propagande juive de la confection pour dames.

En 1936, il participait aux Amis de la Presse nouvelle (Naie Presse, quotidien en langue yiddish, proche du mouvement communiste). Il fut jusqu’à la guerre secrétaire de cette organisation qui comptait des sections dans tous les arrondissements parisiens, dans de nombreuses villes de banlieue et dans quelques villes de province.

Sous l’Occupation, il fut secrétaire de la Commission intersyndicale juive de la CGT illégale et, à ce titre, organisa le sabotage de la production destinée aux Allemands. Fin 1942, on le chargea de tâches de recrutement de partisans pour la lutte armée. Arrêté en février 1943, il résista aux tortures. Il fut interné à Drancy puis, en mars 1943, déporté au camp de Birkenau où il mourut l’année suivante, en octobre, dans une tentative de soulèvement des prisonniers.

Sa femme, Bela, était une militante de la section des ouvriers des robes du syndicat de l’Habillement. Résistante, elle fut également arrêtée, torturée et déportée. Elle ne revint pas de déportation.