Par René Crozet
Né le 29 décembre 1912 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 10 janvier 1991 à Muret (Haute-Garonne) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI et de la FEN ; militant mutualiste de la MGEN ; militant socialiste en Haute-Garonne.
Fils d’agriculteurs, modestes métayers descendus du Massif Central vers la campagne toulousaine, après une formation primaire au sein d’une école privée de Cugnaux (Haute-Garonne), Henri Gorsse entra à l’école primaire supérieure Berthelot de Toulouse, puis à l’Ecole normale d’instituteurs de Toulouse dont il sortit en 1933 pour prendre un poste d’instituteur. Après avoir commencé une licence d’espagnol interrompue par la guerre, il devint maître de cours complémentaire.
Henri Gorsse épousa en février 1935 à Cugnaux Louise Armengaud, institutrice, fille de Bertrand Armengaud, fondateur de la section cugnanaise du Parti socialiste SFIO. Le couple eut un enfant.
Après la guerre, il poursuivit une triple activité militante : syndicale, mutualiste et politique. Adhérent du Syndicat national des instituteurs, il écrivit de nombreux articles dans le bulletin du syndicat ainsi que dans celui de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale dont il fut le secrétaire général de 1947 à 1969, année de sa retraite professionnelle. Lors du congrès national du SNI à Toulouse, il fit partie du bureau de la première séance, le 12 juillet 1962. Délégué à la réunion du conseil national du SNI, le 11 avril 1965, il exposa la situation des instituteurs en Haute-Garonne.
Parallèlement, Henri Gorsse fut en 1947 membre fondateur de la section de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, élu à la commission administrative, membre du bureau départemental et, de 1971 à 1983, président de la section. Il participa à la mise en place du service social de la MGEN en 1965 et à l’installation de l’hôpital de jour de la MGEN à Toulouse, en 1977-1978. Il participa à tous les congrès de la MGEN jusqu’en 1990.
Gorsse créa, en 1969 à Toulouse, la coopérative d’imprimerie d’enseignement public.
Membre du Parti socialiste SFIO, Gorsse apporta, pendant et après la guerre, une aide importante aux réfugiés politiques espagnols. En désaccord avec les positions de la SFIO en 1958, il quitta alors ce parti.
Par René Crozet
SOURCES : Documentation MGEN. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par Mme Simone Rives, Cugnaux. — Notes de Jacques Girault.