GOUDET Madeleine [née CHIAVERINA Madeleine Charlotte, Louise]

Fille d’un peintre en bâtiment et d’une modiste, Madeleine Chiaverina, élève de l’Ecole normale d’institutrices de Grenoble (1915-1918) puis de Lyon (1919-1920), obtint la première partie du certificat d’aptitude au professorat en 1921 puis une licence de lettres à Grenoble en 1928 (certificats d’Histoire moderne et contemporaine, de Moyen-Age, de géographie et de psychologie). Institutrice à Saint-Georges-d’Espéranche (Isère) en 1920-1921, elle se maria en décembre 1921 à Grenoble avec Georges Court, sous-lieutenant artillerie de montagne, qui, à la suite des combats de la Grande Guerre, était en traitement à l’hôpital de Grenoble et qui mourut l’année suivante.

Après avoir été détachée comme institutrice à l’école primaire supérieure de Salins (Jura), veuve, elle fut déplacée en 1923 à l’EPS d’Embrun (Hautes-Alpes) pour enseigner l’histoire et la géographie. Elle se remaria en août 1924 à Grenoble avec Jean Goudet, ingénieur des Arts et Métiers en poste aux usines Meyret à Grenoble. Le couple eut un enfant.

Madeleine Goudet effectua diverses suppléances dans des établissements de Grenoble entre 1925 et 1929 puis obtint un poste de professeur à l’EPS de filles de Voiron (Isère) de 1930 à 1933. Nommée à Grenoble, elle exerçait à l’EPS de garçons en 1937-1938 puis au collège moderne de filles après la guerre qui devint lycée municipal Fantin Latour où elle termina sa carrière. Enseignant surtout les lettres, elle assura la suppléance de la directrice en 1945. Membre du conseil intérieur, conseillère pédagogique, correspondante du Bureau universitaire de statistiques, elle s’occupait aussi de la bibliothèque.

Militante avant la guerre du Syndicat national des EPS, Madeleine Goudet, secrétaire départementale du Syndicat national des collèges modernes dans les années qui suivirent la Libération, se présenta aux élections à la commission administrative nationale en 1946 puis 1947 mais ne fut pas élue. En juin 1949, elle figura sur la liste B des "cégétistes" aux élections à la CA nationale du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Elle fut ensuite une des responsables du SNES dans l’académie.