GOUELL Marie

Par André Balent

Née le 25 mai 1920 à Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales) ; ouvrière biscuitière ; secrétaire ; militante des JC puis de l’UJFF ; du PC clandestin ; du PCF ; adjointe au maire d’Arles-sur-Tech (1945-1947) ; résistante, agent de liaison des FTPF.

Après la scolarité obligatoire et avoir obtenu le certificat d’études primaires, Marie Gouell fut embauchée comme ouvrière à la biscuiterie « L’Arlésienne ». Son frère Antoine Gouell, né en 1911, possédait une petite fabrique de cageots à Céret (Pyrénées-Orientales). Militant communiste, il fut, avant 1939, trésorier de la cellule d’Arles-sur-Tech. Marie Gouell sympathisa avec les JC participa aux fêtes qu’ils organisaient en Vallespir, à la Fontaine des Buis, près d’Arles. Rose Blanc* prit contact avec elle. Ces contacts seront réactivés après la dissolution du PC.
Elle diffusa des tracts à Arles et devint agent de liaison occasionnel de l’organisation clandestine du parti dirigée par Julien Dapère*. Elle se rendit à plusieurs reprises au Perthus espagnol afin d’acheter du papier et de l’encre nécessaires à l’imprimerie clandestine du parti dans les Pyrénées-Orientales.
Après novembre 1942, elle fut mise à la disposition des FTPF locaux. En mars 1943, elle se rendit à Béziers (Hérault) afin de récupérer une valise d’armes qu ‘elle remit en gare de Toulouges (Pyrénées-Orientales) ou de Ponteilla (Pyrénées-Orientales) à Pierre Mach*, organisateur et responsable du maquis FTP de Caixas (Pyrénées-Orientales). Plus tard, elle se rendit aussi à Agen (Lot-et-Garonne) afin de réceptionner des armes destinées au maquis FTPF des Pyrénées-Orientales « Henri Barbusse ». En mai 1944, ayant appris l’arrestation de Louis Moli*, militant communiste, à Arles par les Allemands (qui l’abattirent), elle quitta son domicile, à la suite de son frère Antoine. Elle se rendit, comme lui au mas Cremat (commune de Prunet-et-Bellpuig), dont le propriétaire, Pierre Lloancy, hébergeait le « maquis 44 », structure unitaire de la résistance cérétane et vallespirienne, regroupant à la fois l’AS et les FTPF.

À la Libération, elle travailla un moment au Foyer des FFI à la citadelle de Perpignan. Elle représenta l’UJJF au CLL d’Arles-sur-Tech. En mai 1945, elle fut élue première adjointe au maire d’Arles-sur-Tech et conserva ces fonctions jusqu’au renouvellement des conseils municipaux en 1947.

Le 19 septembre 1946, elle épousa François Barrère (notice par André Balent DBMOF, 18, 1982, p. 170), militant du PCF à Arles. Ce dernier, prisonnier de guerre en Allemagne fut de retour en 1945. Il divorça de sa première épouse, Léontine Chopard (notice par André Balent, DBMOF, 22, 1984, pp. 291-292 ) avant de se marier avec Marie Gouell.

En avril 2010, Marie Gouell fut honorée à Arles-sur-Tech par l’ANACR lors d’une manifestation où fut rappelée sa participation à la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87337, notice GOUELL Marie par André Balent, version mise en ligne le 7 avril 2010, dernière modification le 13 octobre 2020.

Par André Balent

SOURCES : Ramon Gual, Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, p. 580. — Georges Sentis, Les communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxixme/Régions, 1994, p. 142. — L’Indépendant, quotidien, Perpignan, 23 avril 2010. — Notes de Georges Sentis (avril 2010).

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