Par Jacques Girault
Née le 3 novembre 1918 à Paris (XIVe arr.), morte le 9 novembre 2019 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) ; institutrice ; militante syndicaliste du SNI ; militante communiste à Paris et dans la Seine.
Fille d’un employé, militant communiste, Paulette Thébault, titulaire du brevet supérieur et d’un certificat de psychologie, était devenue institutrice remplaçante, après deux années d’études à l’Institut d’urbanisme. Elle s’était mariée avec un ingénieur communiste. Le couple avait adopté une fille.
Au début de la guerre à la rentrée 1939, elle fut évacuée avec les élèves de son école en Loire-Atlantique puis dans le Loiret. À son retour à Paris, à partir de septembre 1940, selon le récit qu’elle établit dans la « biographie » remplie pour le Parti communiste français, elle participa à des activités (rédaction de tracts, collectes, pétitions en faveur des internés communistes) en relations avec le docteur Sédoff qu’elle avait connu comme étudiante. En octobre 1940, il lui demanda d’organiser une structure communiste à la Sorbonne. Elle participa à l’organisation de la manifestation à l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940. Arrêtée, elle devint suspecte car son carnet d’adresses mentionnait le nom d’un communiste qui venait d’être arrêté. Elle servait aussi de boîte à lettres. Après l’arrestation de Sédoff en février 1941, elle partit pour la zone libre jusqu’en avril 1942. Revenue dans la capitale, elle renoua avec l’action clandestine des étudiants. Prise en train de lacérer des affiches, elle fut arrêtée en septembre 1942. Après trois jours à la caserne des Tourelles, elle fut transférée au camp de la Lande à Monts (Indre-et-Loire) puis libérée quinze jours plus tard, son futur beau-père, professeur, s’étant porté caution. Elle cessa de militer activement et, lors de la Libération de Paris, ne put participer aux luttes en raison d’une hospitalisation.
Paulette Graux rejoignit le Syndicat national des instituteurs en janvier 1945. Elle enseigna à l’école maternelle Pasteur à Villejuif (Seine) à partir d’octobre 1947 dont elle devint directrice et fut membre du bureau de la sous-section locale du SNI à la fin des années 1950.
Membre de l’association France-URSS depuis 1946, elle adhéra au PCF en janvier 1947 dans le XIIIe arrondissement où elle habitait. Responsable à la littérature puis secrétaire-adjointe, puis secrétaire de sa cellule, elle devint membre du secrétariat de la section communiste de la Gare en avril 1947, puis en décembre 1948, membre du bureau de la section Maison blanche et de la commission de l’éducation. Elle participait à la rédaction de l’hebdomadaire communiste La Vie du XIIIe. Elle participa aux travaux de la commission fédérale chargée du travail parmi les instituteurs. Elle devint entre 1950 et 1955 la secrétaire de la cellule communiste qui regroupait le personnel des établissements scolaires de Villejuif. Elle suivit le stage central organisé par le PCF pour les instituteurs communistes (8-21 septembre 1957).
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF.