GRÉGOIRE Fernand, Désiré

Par Jacques Girault

Né le 7 janvier 1913 à Pontfaverger (Marne), mort le 27 février 1963 à Cuis (Marne) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI ; militant socialiste puis communiste dans la Marne.

Photographie d’identité au milieu des années 1950.

Fils d’un maréchal-ferrant qui mourut en 1927, Fernand Grégoire reçut les premiers sacrements catholiques. Interne au cours complémentaire de Vertus, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Châlons-sur-Marne et y participa aux activités sportives (football, athlétisme). Il y dirigea en troisième année la société sportive. Il effectua son service militaire dans l’infanterie comme sergent (avril 1934-juillet 1935).

Il se maria civilement en août 1936 à Reims (Marne) avec une institutrice. Le couple eut deux enfants qui ne reçurent pas de sacrements religieux.

Fernand Grégoire exerça comme instituteur à Bazancourt, à Vésigneul-sur-Marne, à Cuis (1936-1954), à nouveau à Bazancourt (1954-1958) puis à Epernay, enseignant dans les classes primaires du lycée de garçons, puis dans l’école de garçons Paul Bert, son épouse dirigeant alors l’école des filles.

Il adhéra aux sections départementales du Syndicat national des instituteurs et de la Fédération unitaire de l’enseignement en 1935 et se porta candidat au conseil syndical en 1937. Il était membre du Parti socialiste SFIO de 1936 à 1939. Mobilisé en septembre 1939, il fut blessé lors de la bataille des Flandres. Fait prisonnier, infirmier à l’hôpital Saint-Augustin à Enghien (Belgique), il fut libéré en 1941. Il reprit un poste, s’engagea dans la Résistance dans le Front national et fut responsable du secteur d’Épernay. Il fut mobilisé de mars à juillet 1945.

Fernand Grégoire reprit un poste d’instituteur à Cuis en 1945. Secrétaire de mairie, il était proche des vignerons. Il jouait dans la fanfare villageoise lors de la messe de la Saint-Vincent, patron des vignerons.

Il participa à la reconstitution du conseil syndical du SNI en 1943-1944 et était le secrétaire adjoint de la section départementale en 1945, puis secrétaire en 1947, puis à nouveau secrétaire-adjoint jusqu’à son décès. Lors du congrès national du SNI, le 19 juillet 1947, son intervention porta sur l’Union française. En 1949, pour l’élection du bureau national du SNI, il figurait en 14ème position sur la liste « Par l’unité et l’action, nous œuvrerons à la sauvegarde de l’école, de la liberté et de la paix ». Lors de la réunion du conseil national, le 27 décembre, il obtint 236 voix. Il siégea à la Commission administrative paritaire départementale de 1944 à 1961. Il faisait partie de la commission administrative de la section départementale de la Fédération de l’éducation nationale.

Fernand Grégoire militait aussi dans la Fédération des œuvres laïques, dans la Libre Pensée et dans la section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale dont il fut le secrétaire adjoint dès mars 1947.

Adhérent du Parti communiste français depuis 1945, Grégoire devint secrétaire de la cellule locale. Il entra au comité de la fédération communiste au début des années 1950 et fut renouvelé jusqu’en 1957 où il demanda, pour des raisons de santé, à ne pas être réélu. Il était lors de son décès trésorier de la section communiste d’Avize.

Ses obsèques furent civiles. L’hommage de Léon Borgniet, prononcé devant un millier de personnes, fut publié dans le bulletin départemental du SNI, Marne enseignante. Ouvrant la réunion du bureau national du SNI, le 6 mars 1963, le secrétaire général Pierre Desvalois lui rendit hommage.
Photographie d’identité au milieu des années 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87376, notice GRÉGOIRE Fernand, Désiré par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 avril 2010, dernière modification le 21 juillet 2021.

Par Jacques Girault

Photographie d’identité au milieu des années 1950.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale et locale. — Renseignements fournis par les enfants de l’intéressé.

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