LEJEUNE André, Claude

Ouvrier, son père Raymond Lejeune était mort en captivité en 1944. Sa mère, Denise Durieux était ménagère.

Pupille de la Nation, André Lejeune fréquenta le lycée Pierre Bourdan de Guéret. A l’université de Clermont-Ferrand, il était président de l’UNEF-Sciences, s’engageant contre la guerre d’Algérie. Licencié de sciences physiques, titulaire du certificat de d’aptitude au professorat de l’enseignement technique, stagiaire en 1966, il devint professeur de sciences physiques au lycée Pierre Bourdan de Guéret et membre du Syndicat national de l’enseignement technique.

Militant du Parti socialiste autonome dès 1959, il était secrétaire fédéral du Parti socialiste unifié de la Creuse entre 1964 et 1968, prenant la suite de Emile Pithon*. Il dirigeait une fédération au profil socialiste et laïque, dont le poids était important à l’échelle nationale, avec une réelle implantation électorale jusqu’en octobre 1967, date à laquelle les quatre conseillers généraux PSU (Pierre Ferrand*, Jean Monteiller*, Serge Cléret*, Marcel Maginier*) annoncèrent leur adhésion à la FGDS.

Militant PS dès le début des années 1970, il se positionnait sur le courant CERES, avant de rejoindre le courant Rocard en 1979. Conseiller municipal entre 1971 et 1977 de Guéret, il fut élu conseiller général de Guéret-Nord en 1973, symbole de la relance des réseaux PS dans la Creuse. Réélu en 1976 au premier tour, il présidait le groupe socialiste au Conseil général en 1979. En 1977, il était premier adjoint au maire de Guéret. Il était candidat suppléant de Guy Beck aux élections législatives, qui démissionna de son poste de maire à la suite de son échec électoral. Le 31 mars 1978, André Lejeune devint maire de Guéret. Il modernisa sa cité d’adoption qu’il administra durant vingt années, réalisant le plan d’eau de la Courtille et rénovant l’hôpital notamment.

En septembre 1980, il fut élu sénateur de la Creuse en compagnie du président du Conseil général de la Creuse (1983-1992), Michel Moreigne (médecin), sénateur entre 1973 et 1998. En juin 1981, André Lejeune devint député de la première circonscription de la Creuse. Il céda sa place au Sénat entre 1981 et 1998 à William Chervy (médecin, conseiller général de Saint-Vaury depuis 1970). En 1982, il ne se représenta pas aux élections cantonales, cédant la place à Marc Coubret (professeur, adjoint PS de Guéret), dans un canton conquis par le PCF en 2001.

André Lejeune fut réélu député en 1986 et 1988, avant d’être battu en mars 1993 par Bernard de Froment (maire RPR de Saint-Fiel, conseiller général de Guéret-Nord entre 1994 et 2001).

En 1998, André Lejeune redevint sénateur de la Creuse, abandonnant la mairie de Guéret à Michel Vergnier (directeur d’école, député PS de la 1ere circonscription depuis 1997). Toujours conseiller municipal, il était à la tête de la communauté de communes depuis 1993. En septembre 2008, il entama un autre mandat de sénateur (54 % au 1er tour), en compagnie de Jean-Jacques Lozach (professeur d’EPS, président PS du Conseil Général depuis 2001).

Il avait été conseiller régional du Limousin entre 1977 et 1982, présidant également le district puis la communauté de communes du pays de Guéret-Saint-Vaury entre 1993 et 2009.

Décédé au centre médical de Sainte-Feyre, victime d’un cancer du poumon , il fut remplacé au Sénat par sa suppléante Renée Nicoux (proviseur adjoint du lycée de Guéret, conseillère régionale PS depuis 2004 et maire PS de Felletin depuis 2008).

Il avait épousé le 23 août 1958, Etiennette Follanfant, avec laquelle il eut trois enfants.