GRENIER Jean, Charles, Albert

Par Jacques Girault

Né le 12 juin 1907 à Rezentières (Cantal), mort le 17 février 1991 à Bellerive-sur-Allier (Allier) ; instituteur puis inspecteur primaire ; militant syndicaliste du SNI dans le Puy-de-Dôme ; militant socialiste SFIO ; président de la Ligue française de l’Enseignement.

Fils d’un cultivateur qui décéda en 1930 des suites de la guerre, Jean Grenier reçut les premiers sacrements catholiques. Il fut reconnu comme pupille de la Nation à partir de 1923. Il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand en 1924. Il enseigna dans diverses communes du département, notamment à Isserteaux, puis à Vic-le-Comte. Il créa dans ces communes des amicales laïques et des sections sportives. Puis, il fut mis à la disposition de la Fédération des œuvres laïques. Inscrit à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) de 1938 à 1944, il obtint des certificats de licence (psychopédagogie, morale et sociologie, logique et philosophie générale).

Jean Grenier se maria uniquement civilement en avril 1934 avec une institutrice, fille d’un instituteur, qui séjourna au sanatorium de Sainte-Feyre (Creuse) de 1939 à 1942.

Il adhéra au Syndicat national en 1927. Membre du groupe de jeunes, il se sentait proche des analyses des « Amis de L’École émancipée ». Membre du conseil syndical de la section départementale, puis du bureau, il animait la commission d’action laïque. Il était en outre le délégué du syndicat auprès de l’Union départementale CGT. Il participa aux grèves du 12 février 1934 et du 30 novembre 1938. Avec la plupart des militants de la section, il refusa de suivre la direction du SNI dans sa campagne contre la guerre à la fin de 1938. Il participa dans l’été 1940 à la dissolution de la section syndicale aux côtés de Senèze*.

Jean Grenier adhéra au Parti socialiste SFIO en 1930 à Isserteaux où il participa à la création d’une section . Il réadhéra à la Libération et cessa d’y militer quelques années après.

Mobilisé en septembre 1939, il fut envoyé sur la ligne Maginot. Démobilisé, il reprit son enseignement et participa à la Résistance (MUR). Il participa à la reconstitution clandestine du syndicat avec Sénèze.

En 1948, Grenier devint inspecteur primaire. Il participa à la création de nombreuses œuvres laïques.

A partir de 1951, il devint membre du bureau national de la Ligue de l’Enseignement puis vice-président. Henri Fauré* se retirant de la présidence de la Ligue en 1971, faute de candidat, le conseil d’administration fit appel à lui pour assumer cette fonction pour une période de transition. Il accepta par devoir « et pour assurer dans de bonnes conditions une période de transition qu’il souhaite la plus courte possible ». Il fut réélu l’année suivante, à la majorité absolue, à l’assemblée générale de Bourg-en-Bresse, les 7 et 8 juillet 1972 (16 voix sur 21). Il prévint le CA qu’il se retirera l’année prochaine. En juillet 1973, Jean Debiesse fut élu président de la Ligue. Le CA conféra l’honorariat à Grenier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87400, notice GRENIER Jean, Charles, Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 avril 2010, dernière modification le 23 juillet 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes de Nathalie Sévilla.

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