SORNIN Roger, Désiré

Par Michel Gorand

Né le 22 juillet 1923 à Vierzon (Cher), mort le 4 septembre 2013 à Vierzon ; cheminot cantonnier puis employé ; secrétaire de l’Union locale CFTC de Vierzon ; président de l’Union départementale CFTC puis CFDT du Cher (1953-1969) ; président de l’Union régionale interprofessionnelle du Centre (1970-1976).

Fils d’un céramiste, Roger Sornin débuta dans la vie active en octobre 1937 comme commis d’architecte, puis employé de banque, pour devenir bûcheron-charbonnier dans les années 1943-1944. Après une période de clandestinité et de participation au maquis, il entra à la SNCF en novembre 1944 comme auxiliaire puis cantonnier, puis devint employé. Roger Sornin adhéra très tôt à la CFTC et fut élu délégué du personnel de 1949 à 1955. Il devint secrétaire général adjoint de l’Union Sud-Ouest des cheminots de 1951 à 1958, chargé des affaires sociales et du logement. Dans le même temps il fut élu secrétaire de l’Union locale de Vierzon ; il anima l’action lors des grèves d’août 1953 et également lors de la crise économique locale de 1959. Il fut élu président de l’Union départementale du Cher de 1953 à 1969.

À la fin de 1953, il créa avec quelques amis un comité d’action pour l’accession à la propriété (expérience Castors) dont il devint secrétaire. En 1954, il devint aussi responsable de la Société de crédit immobilier de Vierzon, à temps partiel jusqu’en 1964, puis à temps complet. En 1971, cette société fut absorbée par la Société de crédit immobilier des chemins de fer (SOCRIF) et Roger Sornin y poursuivit son activité pour le logement jusqu’à 1983.

Lors du congrès des cheminots de mai 1950 à Paris, il défendit le principe d’un salaire familial. Au congrès fédéral de 1962 à Puteaux, il fut rapporteur de la commission fédérale d’organisation pour la réforme des statuts de la Fédération. L’objectif de cette réforme était de susciter une plus grande démocratie dans le mouvement, notamment par un allègement du fonctionnement des Unions de région, essentiellement parisiennes, et un renforcement des secteurs (situés aux sièges des arrondissements SNCF, donc plus décentralisés). Cette réforme prévoyait également la limitation du nombre de permanents au bureau fédéral. Il prit une part active à l’évolution de la CFTC en CFDT.
Il siégea au comité régional des activités sociales (CRAS) du Sud-Ouest de 1960 à 1968 puis au comité central des activités sociales (CCAS) de la SNCF de 1969 à 1976 et anima la commission fédérale des activités sociales. Il fut l’un des membres fondateurs puis le président de l’Union régionale interprofessionnelle Centre de 1970 à 1976. Roger Sornin siégea dans les assemblées économiques régionales, d’abord au Comité de développement économique et régional (CODER) puis au Comité économique et social de la région Centre de 1962 à 1987.

Roger Sornin avait également milité à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Il adhéra à « La Famille du cheminot » et milita au Parti socialiste unifié (PSU) dans les années 1962-1964.

Marié en juillet 1945 à Vierzon avec Marie-Rose Puel, il eut cinq enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8742, notice SORNIN Roger, Désiré par Michel Gorand, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 octobre 2015.

Par Michel Gorand

SOURCES : Le Cheminot de France. — Correspondances avec le militant, 1999 et 2002. — État civil. — Le Berry républicain, 6 septembre 2013. — Notes de Gérald Hayotte.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable