HENRI-ADAM [Henri-Jindrich-BRAUN, dit]

Né dans une famille juive non pratiquante, Henri Braun vint en France en 1925, travailla comme photographe tout en étant critique d’art sous le pseudonyme de « Henri Adam ».

Militant depuis l’âge de seize ans, membre du Parti communiste polonais dès sa création en 1918, arrêté et incarcéré à trois reprises, il continua son activité en France à partir de 1925 et fut secrétaire général de la Ligue culturelle. Il co-organisa le congrès culturel mondial juif qui se tint à Paris en 1937. Henri-Adam dirigea également « la première association de peintres et sculpteurs juifs ». Il fut licencié du studio d’art où il travaillait depuis neuf ans pour participation à la grève générale du 30 novembre 1938.

Militant clandestin à Lyon sous l’Occupation, il représenta le courant communiste dans le mouvement de résistance juif, le Comité juif uni de défense, dont il fut secrétaire général jusqu’à sa dissolution deux ans après la Libération. Il siégea alors au CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) comme représentant de l’Union des juifs pour la résistance et l’entr’aide (UJRE). Secrétaire de cette organisation, il en dirigea les activités culturelles, organisant en particulier de nombreuses expositions et une importante initiative pour le 100e anniversaire de la naissance de l’écrivain Scholem Aleichem. Son nom apparaît également à l’occasion des campagnes contre le réarmement allemand.

Naturalisé le 5 septembre 1946, marié à Dora Pauzner (née le 20 juin 1909 à Varsovie), père d’une fille, il mourut le 25 août 1977 et fut enterré civilement au Père Lachaise.