HÉRAS Auguste [HÉRAS Juste, dit]

Auguste Héras vint très jeune en France.

Secrétaire de la cellule communiste Cazeneuve à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), puis membre du bureau de la région Paris-Nord, Auguste Héras s’engagea dans les Brigades internationales.

Clandestin depuis septembre 1939, Auguste Héras fut arrêté en avril 1940 mais il profita de l’exode pour s’évader. Il fut condamné par défaut par le tribunal militaire de Périgueux le 17 mars 1941 à cinq ans de prison et à dix ans de privation de ses droits civiques et politiques.

Sa fiche de police pendant l’Occupation indique : "dernier domicile connu 69, rue Hélévy Blanc-Mesnil. Ex-secrétaire de la section communiste du Blanc-Mesnil. Ex. Secrétaire de la région Paris-Nord du Parti communiste. Est actuellement l’un des principaux dirigeants du mouvement communiste."

D’abord agent de liaison de Jean Catelas, il participa à la Résistance communiste dans l’interégion Normandie (sous le pseudonyme de Bouboule) et fut mêlé à l’affaire Georges Déziré* comme responsable aux cadres.
Il milita jusqu’à la Libération.

Maire adjoint communiste du Blanc-Mesnil, il mourut le 10 septembre 1962.

Une rue et une salle du Blanc-Mesnil portent son nom.

Précisons qu’en 1948, un rapport de la commission des cadres sur l’affaire Désiré (assassiné par la résistance communiste) déclare : Concernant les accusations portées au sujet de Bouboule (Héras). Il es indiscutable qu’elles ont été considérablement exagérées et déformées par Duvivier (Armand Duvivier car le camarade Héras malgré ses faiblesses et ses insuffisances, a toujours été considéré comme un militant honnête".