MAGINIER Marcel

Par François Prigent

Né le 12 octobre 1922 et mort le 22 novembre 2001 à Saint-Oradoux-de-Chirouze (Creuse) ; négociant ; conseiller général divers gauche, PSU puis PS de La Courtine (1958-1988) ; vice-président du conseil général de la Creuse ; conseiller municipal (1953-1977) puis maire socialiste de Saint-Oradoux-de-Chirouze (1977-1995).

Son père Félix Maginier était négociant et sa mère Henriette Rouby, ménagère. Marcel Maginier fréquenta les écoles laïques.

Dès 1953, il fut élu conseiller municipal socialiste de la petite commune de Saint-Oradoux-de-Chirouze. Elu conseiller général de La Courtine en 1958, il était considéré comme un « élu d’extrême-gauche » par le préfet de la Creuse, selon les rapports conservés au Centre des Archives Contemporaines. Dans les années 1960, Marcel Maginier faisait partie du groupe de quatre élus PSU au conseil général de la Creuse, aux côtés de Serge Cléret*, Pierre Ferrand* et Jean Monteiller*.

Ce négociant investi dans les filières laïques locales, quitta le PSU en 1967 en compagnie des autres élus, pour rejoindre la FGDS puis le PS. La petite fédération de la Creuse, passée de 84 adhérents en à moins de 30 militants en 1969, était exsangue après le départ du secrétaire fédéral, André Lejeune*.

En 1970, il avait recueilli 662 voix soit 47,1 % des voix au 1er tour, contre 527 voix au candidat UDR et 217 voix au candidat PCF. Au second tour, il fut réélu conseiller général face à Martinez avec 61.2 % des suffrages exprimés. Lors du renouvellement de 1976, il devançait Baudin (RPR, 604 voix), avec 677 voix. Au second tour, il profita du bon report des voix communistes (228 voix) pour l’emporter avec 55,8 % des suffrages exprimés (863 voix).
En 1977, il devint maire PS de Saint-Oradoux-de-Chirouze.

En octobre 1988, il fut battu par André Baudin (50,2 % des suffrages exprimés), même s’il avait obtenu 677 voix. Il était alors vice-président du conseil général de la Creuse.

En 1995, il abandonna son mandat municipal, décédant à la fin de l’année 2001. Un de ses fils, Michel Maginier était adjoint PS à Saint-Oradoux-de-Chirouze en mars 2008.

La salle de loisirs de Saint-Oradoux-de-Chirouze porte désormais le nom de Marcel Maginier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87469, notice MAGINIER Marcel par François Prigent, version mise en ligne le 5 juillet 2010, dernière modification le 3 août 2012.

Par François Prigent

SOURCES : Arch. Nat., CAC 0019780654/72. — Arch. de l’OURS, dossiers FGDS. — Arch. Marc Heurgon, dossiers Creuse. — Le Monde. — Mairie de Saint-Oradoux-de-Chirouze. — Fabien Conord, Les Rets de la modernité, la gauche non-communiste dans les campagnes françaises de la Libération aux années 1970, thèse, Université de Clermont-Ferrand, 2007. — Tudi Kernalegenn, François Prigent, Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier (dir.), Le PSU vu d’en bas. Réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d’idées (années 50-années 80), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009, 343 pages. — Notes de Fabien Conord.

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