HUBERT Louise [épouse LAMBERT]

Militante communiste de 1935 à 1938, Louise Hubert joua un rôle important lors de la grève d’un mois en février 1935 aux Forges et Aciéries du Nord et de l’Est à Trith-Saint-Léger. Elle travaillait alors à la Société Éternit de Prouvy où elle était déléguée ouvrière et secrétaire adjointe du syndicat de 1936 à 1938. A cette date, elle fut licenciée d’Éternit à la suite de la grève de novembre à laquelle elle prit une part active.

Dans l’entre-deux-guerres, Louise Hubert avait épousé Georges Lambert et résidait à Trith-Saint-Léger. Au début de l’Occupation, elle y élevait ses cinq enfants. Dès le 11 août 1940, elle avait établi des liaisons notamment avec le communiste Florent Gilles arrêté en juillet 1941 et interné au camp de Doullens (Somme).

Le 10 décembre 1941, lors d’une perquisition de son domicile par l’équipe du commissaire spécial de Valenciennes, il fut découvert chez Louise Hubert un duplicateur ainsi que des numéros de l’Humanité de septembre-octobre 1941 et de La Vie ouvrière du 12 septembre. Pendant la perquisition fut interpellé Réginald Poingt (portant une fausse carte d’identité au nom d’André Simon), de l’organisation clandestine du parti communiste et qui était en relation avec Germinal Martel. Louise Hubert fut traduite devant la section spéciale de Douai le 5 février 1942 et condamnée à trois ans de prison de 1 200 francs d’amende pour propagande communiste. Internée à Cuincy (Nord) jusqu’au 27 mars 1944, elle fut libérée pour raison de maladie.