VALETTE André, Pierre

Par Madeleine Singer

Né le 15 mai 1914 à Paris (XIVe arr.), mort le 7 septembre 1951 au Cap Ferret (Gironde) ; professeur technique adjoint, puis chef de travaux ; membre du comité national du Syndicat général de l’Éducation nationale (SGEN) de 1945 à 1951.

Fils d’Antoine Valette et de Marie-Ange Bajeot, André Valette avait fréquenté une école professionnelle avant de devenir ouvrier dans une usine parisienne. Il fut ensuite maître auxiliaire à l’École Dorian à Paris, puis PTA. à l’École nationale professionnelle d’Armentières. Là il adhéra au SGEN dès la Libération : au congrès de juillet 1945, on le retrouva parmi les 26 élus du comité national où il siégea jusqu’à sa mort prématurée. Dans l’intervalle il était passé en qualité de PTA à l’École des Arts et Métiers d’Angers, puis en 1949 à Dax où il devint chef de travaux de la section technique.

Il aimait profondément son métier d’éducateur et spécialement l’Enseignement technique. Militant syndical de la première heure, il entraînait les hésitants partout où il passait et ne mesurait pas sa peine. Aussi participa-t-il pleinement à la vie de la section SGEN de l’Enseignement technique : lorsque celle-ci se réunit pendant le congrès de 1948, il se chargea de la propagande. Lors des congrès suivants, en 1949 et en 1950, le secrétaire national E. Salvaire* ayant pu obtenir une audience du directeur de l’Enseignement technique, A. Valette fit partie de la petite délégation qui s’y rendit. On le retrouva encore au congrès de 1951, intervenant avec pertinence sur les conditions de travail des chefs de travaux.

À Dax, animateur de l’Union locale de la Confédération, administrateur de la Sécurité sociale, il avait été désigné par ses collègues pour siéger au Conseil intérieur de l’établissement : malgré les divergences d’opinion, on avait su reconnaître en lui de solides qualités de droiture, de justice, de clairvoyance.

Il n’avait pas peur de prendre ses responsabilités et s’éleva un jour dans un article contre la carence de l’administration qui refusait de payer une collègue.

Il mourut subitement en étant en vacances au Cap Ferret avec sa femme, née Marie Talafré et son petit garçon de huit ans, laissant le souvenir d’un militant exemplaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87621, notice VALETTE André, Pierre par Madeleine Singer, version mise en ligne le 21 avril 2010, dernière modification le 21 avril 2010.

Par Madeleine Singer

SOURCES : École et Éducation (1945-1951), notamment l’article nécrologique du 5 octobre 1951. — Photocopie de l’acte de décès établi par le maire de La Teste de Buch, pour la section du Cap Ferret (archives privées).

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