SOUQUES Pierre [SOUQUES René, dit]

Par Louis Botella

Né le 15 juillet 1913 à Saint-Jean-de-Lier (Landes), mort le 9 août 1995 à Paris (VIIe arr.) ; ouvrier puis employé ; secrétaire de la Fédération FO des cheminots (1954-1968).

Fils de cultivateurs, adopté par la Nation en avril 1919, Pierre Souques, ouvrier au service du Matériel, fut membre du conseil du syndicat CGT de Paris-Ouest-Rive gauche (Montparnasse) et figura parmi les premiers signataires de l’appel lancé en juillet 1947 par le Comité d’action syndicaliste en faveur de la création d’une nouvelle organisation syndicale. En janvier 1948, il fut élu au conseil du syndicat FO de Paris-Ouest-Rive gauche puis, en mai 1949, au comité technique national Ouvriers des grands ateliers et entretiens en tant que secrétaire de la Section régionale de l’Union Ouest. Le 24 mai 1950, il succéda à Fernand Smouts au poste de secrétaire général de cette STN et en novembre 1951, ses pairs le confirmèrent dans cette charge. Mais ayant changé de filière, à la suite de la réussite à un concours, il sera obligé d’abandonner cette fonction en octobre 1952.
Lors de la réunion du bureau fédéral du 26 octobre 1951, à la suite de la désignation de Robert Degris au Conseil économique par la confédération CGT-FO, la question du cumul de ce mandat avec celui de secrétaire fédéral fut posée. Par 21 voix contre 3 et 3 abstentions dont celle de Pierre Souques, cette instance fédérale estima compatibles ces deux fonctions.
Lors du congrès de l’Union Ouest en mars 1950, il avait été choisi pour siéger au sein du bureau de cette union, mandat renouvelé en 1952 et en 1954. Le conseil national, lors du congrès fédéral tenu en mai 1954 à Toulouse, le désigna pour faire partie du secrétariat fédéral.
En septembre 1955, le bureau fédéral le chargea de la coordination des différentes STN. La situation d’André Lafond, secrétaire fédéral et confédéral, à qui l’on reprocha son comportement pendant les événements de mai 1958, fut examinée par le bureau fédéral le 13 février 1959. Une motion interne demandant la démission d’André Lafond fut approuvée à une très large majorité. Parmi les deux abstentions enregistrées, on remarqua celles de Pierre Souques et de Louis Colet. Il fut désigné en septembre de la même année pour siéger au sein de la commission confédérale de la législation sociale et en septembre 1960 le secrétariat lui confia le secteur des salaires afin de soulager Fernand Laurent. En juin 1964, il s’opposa à la reconduction du mandat de Roger Bodeau, représentant sa fédération au sein du conseil d’administration de la SNCF.
Reconduit dans sa fonction de secrétaire fédéral jusqu’en 1967, il ne termina pas son mandat en raison de son départ à la retraite au cours de l’année 1968, au grade d’employé principal.
Pierre Souques s’était marié en octobre 1936 à Provins (Seine-et-Marne) avec Léontine Bonnecaze.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8763, notice SOUQUES Pierre [SOUQUES René, dit] par Louis Botella, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 9 mai 2012.

Par Louis Botella

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. Fédération CGT-FO des cheminots. — Arch. CHT, fonds CGT-FO 165. — Le Rail syndicaliste, 1958-1964. — Comptes rendus des congr-s confédéraux FO de 1950 à 1966. — Informations communiquées par Louis Buonaccorsi. — Notes de Marie-Louise Goergen et de Noël Mazet. — État civil.

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