HOSTYN Maurice [HOSTYN Léon, Maurice]

Par Yves Le Maner

Né le 17 août 1884 à Menin (Belgique) ; artisan menuisier ; syndicaliste, militant socialiste puis communiste du Nord.

De nationalité belge, les parents de Maurice Hostyn s’installèrent à Tourcoing (Nord) en 1891. Établi comme artisan menuisier dans cette ville, Maurice Hostyn obtint sa nationalisation en 1913. Il militait déjà à la CGT et au Parti SFIO, intervenant comme orateur dans de multiples réunions organisées dans l’agglomération lilloise.

Mobilisé en 1914, il fut grièvement blessé et perdit l’œil droit. Démobilisé au sortir de l’hôpital, il travailla à Paris avant de revenir à Tourcoing en 1919. Dès son retour, il prit en charge le secrétariat du syndicat des menuisiers et, peu après, celui du Bâtiment ; très populaire, il fut élu au conseil des prud’hommes en 1921.

Cette même année, il adhéra au Parti communiste naissant, mais il préféra toujours concentrer son action dans le domaine syndical. Fondateur et secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment de Tourcoing, il assista à ce titre au IIe congrès national de la confédération unitaire, tenu à Bourges en novembre 1923 et aux IXe (1923) et XIe congrès (Bordeaux, 1927) de la Fédération CGTU du Bâtiment. Nommé peu après délégué régional de la Fédération du Bâtiment pour le Nord (il devait, dans le cadre de cette fonction, effectuer un voyage d’études en URSS en 1928), il fut rapidement amené à se trouver en opposition avec les choix tactiques imposés par le PC, Hostyn restant fidèle au principe de la non-ingérence des directions politiques dans la stratégie syndicale. À la fin de l’année 1925, il fut l’un des signataires de la lettre au CE de l’Internationale communiste, dite « Lettre des 250 », critiquant le régime autoritaire du Parti et les conceptions politiques de sa direction. Il s’intégra rapidement au groupe des minoritaires de la CGTU et intensifia ses critiques vis-à-vis de la direction confédérale. Ayant refusé d’appliquer les directives du congrès national de 1929, il fit l’objet d’une procédure d’exclusion qui n’aboutit qu’à la fin de l’année 1930 après qu’il eût participé au 4e congrès de l’ISR. Remplacé par Maurice Lefebvre à la tête du syndicat du Bâtiment tourquenois, Maurice Hostyn fonda alors un syndicat autonome avant de réintégrer la CGT. En 1931, il apporta son soutien au Comité des 22.

Il fut, de 1936 à 1939, secrétaire et trésorier de la Chambre syndicale des ouvriers du Bâtiment de Tourcoing et de ses environs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87648, notice HOSTYN Maurice [HOSTYN Léon, Maurice] par Yves Le Maner, version mise en ligne le 22 avril 2010, dernière modification le 22 avril 2010.

Par Yves Le Maner

SOURCES : Arch. Nat., F7/13586. — Arch. Dép. Nord, M 154/195c, M 595/35, M 595/42 et M 595/62. — État-civil de Menin.

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