HOFFMANN Alexandre

Né le 23 mars 1900 à Beuvrange-sous-Saint-Michel (Moselle), mort en déportation le 9 mars 1945 à Buchenwald ; instituteur ; militant socialiste ; conseiller général du canton de Forbach (Moselle) ; résistant.

Fils de Mathieu Hoffmann et de Marie Tritz, Alexandre Hoffmann épousa, le 22 décembre 1923, à Mondelange (Moselle), Huppert Elfriede, originaire de Petite-Rosselle dont il eut deux enfants : Marie-Louise née le 23 novembre 1926 et André né le 30 janvier 1930.

Il se fixa à Petite-Rosselle (Moselle) en 1924 où il exerça sa profession d’instituteur, et fut élu maire de la commune le 13 mars 1935 après la victoire totale d’une « liste unitaire des travailleurs » regroupant essentiellement des mineurs, actifs ou retraités des Houillères de Petite-Rosselle , puis peu après, le 11 août 1935 conseiller général du canton de Forbach. Réélu en 1937 dès le 1er tour, il participa à de nombreuses manifestations du Front populaire dans le bassin houiller mosellan et fut candidat aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de Forbach-Sarralbe : il recueillit 4 522 voix comme socialiste indépendant sur 13 448 votants au premier et unique tour, mais fut battu par le maire de Forbach, Harter (droite).

Il était l’un des dirigeants de l’hebdomadaire « Grenzland » (Région frontière), adversaire du nazisme, del’autonomisme et du cléricalisme. Son mandat municipal se caractérisa par son opposition à la maison de Wendel, propriétaire des houillères de La Petite Rosselle, dont l’emprise sur la vie communale était jusqu’alors très forte.

Mobilisé en 1939, il ne put diriger l’évacuation de la commune le 1er septembre 1939 à Mouthiers-sur-Boême, en Charente. Fait prisonnier en juin 1940, il fut libéré comme Alsacien-Lorrain mais ne revint pas à Petite-Rosselle où un fonctionnaire allemand fut mis en place, à la tête de la commune par les forces d’occupation, et il rejoignit sa famille à Nancy.

Arrêté à Paris le 3 juin 1944, il fut transféré à Nancy et déporté le 19 août 1944 au camp de Dachau où il resta jusqu’en janvier 1945. Transféré au commando d’Ohrdrus, dépendance du camp de Buchenwald, il y mourut le 9 mars 1945.

Alexandre Hoffmann fut décoré de la médaille de la Résistance, de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille militaire.

Une rue de Petite-Rosselle porte son nom et une plaque commémorative a été apposée en 1964 à l’école Braconnot à Nancy où il enseignait en dernier lieu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87674, notice HOFFMANN Alexandre, version mise en ligne le 22 avril 2010, dernière modification le 28 octobre 2021.

SOURCES : Lettre de M. le maire de Petite-Rosselle, 19 décembre 1986. — Le Populaire de l’Est. — Note d’Ét. Kagan. - Notes de Léon Strauss. – Pierre Schill, 1936. Visages et figures du Front populaire en Moselle, Metz 2006

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