JACQUEMET Léon, Ernest

La mère de Léon Jacquemet était couturière ; son père, Antoine Jacquemet, né en 1844, était ouvrier galochier à Valence (Drôme), et camarade d’Aimé Chambon*, avec lequel il signa, en novembre 1893 la déclaration d’une conférence du député socialiste Dejeante, à la suite de laquelle fut constitué à Valence le premier groupe d’études sociales.

Léon Jacquemet, qui vivait alors avec ses parents à Valence, exerça le métier d’employé de commerce, puis celui de comptable ; lorsqu’en 1899 se reforma un groupe socialiste, il y adhéra et milita sans éclat, mais avec continuité jusqu’à la Première Guerre mondiale. Il se rallia au courant minoritaire, qui, des syndicats, gagna la section de Valence, puis la Fédération (voir Jules Blanc*) dont il devint en 1919 secrétaire adjoint. Il assuma les tâches administratives, organisa les congrès fédéraux qui se prononcèrent en 1920 pour l’adhésion à la IIIe Internationale. Les services préfectoraux, en 1921, le cataloguèrent comme « socialiste-révolutionnaire » et il aurait été délégué de la Drôme au IIe congrès du Parti en 1922. Lorsque s’installa à Valence l’administration de l’hebdomadaire Le Travailleur Alpin, en 1928, il en établit les services de comptabilité. Considéré comme le doyen du mouvement ouvrier, ce vieux militant modeste et dévoué était souvent appelé à présider les réunions communistes, et lorsque pour la première fois, le 28 janvier 1934, les cellules de Valence présentèrent des candidats au conseil municipal, à l’occasion d’élections complémentaires, Léon Jacquemet fut placé en tête de liste et obtint 389 voix.