JACQUINOD-CARRY Henri

Le père d’Henri Jacquinod-Carry était douanier. Après l’école élémentaire, le jeune homme fréquenta l’École primaire supérieure de Rumilly (Haute-Savoie). Reçu au concours du surnumérariat des PTT, il fut nommé au service des trains-poste ambulants à la gare de Lyon à Paris le 6 juillet 1914. Mobilisé le 16 décembre suivant dans l’Infanterie de ligne, il gagna le front, fut blessé et fait prisonnier le 24 janvier 1916 devant Verdun.

Démobilisé à Besançon le 8 septembre 1919 et réintégré dans les PTT à la gare de Lyon, Henri Jacquinod-Carry épousa, le 11 décembre à Paris (IIIe arr.), une institutrice de Haute-Savoie. Muté le 16 juillet 1920 au bureau des PTT d’Évian-les-Bains, il gravit les échelons de commis, commis principal, contrôleur adjoint, puis receveur intérimaire.

Membre du syndicat des postiers, c’est à Évian que Jacquinod-Carry adhéra au Parti socialiste SFIO en 1923. Secrétaire de la section socialiste d’Évian de 1926 à 1934, trésorier de la Fédération socialiste de Haute-Savoie de janvier 1924 à juin 1925, il présida en outre la section évianaise de la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen. Il siégea à l’Hôtel de ville d’Évian dans la municipalité socialiste de Paul Léger* de 1929 à 1935.

La guerre et l’Occupation, le régime de Vichy devaient lui apporter leur cortège de tracasseries, d’enquêtes, de surveillance. Or, Jacquinod-Carry, veuf depuis 1931, avait deux enfants en bas âge. Il dut s’éloigner. En septembre 1941, il occupa le poste de receveur des PTT à Propriano (Corse). Là, il connut les occupations italienne et allemande et la Libération. De 1945 à 1948, il ranima la section socialiste de Propriano, en sommeil, et présida les réunions des candidats socialistes. Il se remaria et, en 1948, partit pour achever sa carrière comme receveur au Lavandou jusqu’en décembre 1955.

Retraité au Lavandou, Jacquinod-Carry y a tenu les fonctions d’adjoint au maire dans une municipalité socialiste de 1959 à 1965.