Par Pierre Schill
Né le 5 mai 1899 à Altviller (Lorraine annexée), mort le 5 avril 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne) ; employé de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine à la gare de Béning (Moselle) ; délégué du personnel ; militant du syndicat CGT des cheminots ; résistant.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jean Spaeter, fils d’un chauffagiste, fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé par les cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. L’activité clandestine de Jean Spaeter lui valut d’être arrêté, en même temps que son épouse Louise, par la Gestapo en mars 1944. Il fut ensuite déporté au camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne) où il mourut au début du mois d’avril 1945. Jean Spaeter effectuait notamment avec Lucien Tutenuit et Bernard Winterstein des sabotages sur la ligne Faulquemont-Béning qu’empruntaient notamment les trains à destination de l’Allemagne.
Marié, Jean Spaeter n’eut pas d’enfant.
Par Pierre Schill
SOURCES : Arch. personnelles de Lucien Tutenuit. — François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, tome 3 : Esclaves du travail, Metz, Éditions Le Lorrain, 1945-1946. — Union des syndicats des cheminots A.-L. CGT, Heimat unterm Hakenkreuz, Strasbourg, 1953, 196 p. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965, 194 p. — État civil de la commune de Altviller.