HOUPE Léon

Avec son épouse, Fernande Houpe (voir ce nom), Léon Houpe adhéra par l’intermédiaire de Raphaël Lucas (voir ce nom), dès janvier 1941, à l’Organisation spéciale mise en place par le Parti communiste, puis aux FTP, au Front national et aux Milices patriotiques. Tous deux fondèrent en 1942 un journal clandestin propre au Front National, le Valenciennois Patriote. Les cinq premiers numéros furent dactylographiés par Fernande Houpe et ronéotypés à 500 exemplaires. Dix numéros furent typographiés et imprimés chez André Dubeaux (voir ce nom), imprimeur à Raismes. Le 16 novembre 1943, André Dubeaux fut arrêté et déporté en Allemagne où il mourut le 3 mars 1945.

Dix-sept numéros parurent au total, le dernier au début de 1944. Léon Houpe et André Pierrard rédigeaient les principaux articles. Outre les éditoriaux encourageant la résistance et appelant les jeunes à rejoindre les FTP, le journal publiait une liste noire où figuraient les noms des principaux collaborateurs connus de la région et même ceux des gros trafiquants de marché noir. Cette liste, fort connue et appréciée par le public, terrorisait les collaborateurs qui appréhendaient la fin de la guerre à cause des conséquences qui pouvaient les frapper. Le journal se donnait pour tâche de rendre aux Français l’espoir en la victoire finale. Cette tâche fut facilitée à partir de 1943 grâce aux victoires de l’armée soviétique et des Alliés. Les communiqués du front russe et des fronts alliés étaient reproduits dans chaque numéro.