SPAETER Pierre

Par Pïerre Schill

Né le 20 février 1911 à Altviller (Lorraine annexée), mort le 30 août 1970 à Metz (Moselle) ; ouvrier aux ateliers de Montigny-lès-Metz de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine ; militant du syndicat CGT des cheminots ; militant communiste ; résistant.

Pierre Spaeter travaillait aux ateliers de Montigny-lès-Metz de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine où il milita au syndicat CGT des cheminots.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé par les cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. L’activité clandestine de Pierre Spaeter lui valut d’être arrêté par la Gestapo le 22 septembre 1943 aux ateliers des chemins de fer de Montigny-lès-Metz et d’être emprisonné au SS Sonderlager du Fort de Queuleu dans la banlieue messine avant d’être déporté au camp de Dachau (Allemagne) où il fut libéré le 29 avril 1945.
Pierre Spaeter était l’un des responsables du Groupe « Mario » aux ateliers de chemins de fer de Montigny-lès-Metz. Il obtint le titre de déporté résistant.
À la Libération, Pierre Spaeter reprit son engagement syndical et politique. Il fut candidat aux élections municipales d’octobre 1947 à Montigny-lès-Metz sur la liste d’Union républicaine et résistante qui rassemblait des candidats socialistes et communistes. La liste à dominante communiste rassembla au premier tour une moyenne de 1 000 voix environ sur 5 372 suffrages exprimés et obtint cinq élus. Elle était opposée à une liste d’entente communale qui remporta les élections. Il ne fut pas élu.
Il se présenta aux élections municipales du 26 avril 1953 à Metz sur la liste communiste. Sur 30 633 suffrages exprimés les communistes obtinrent une moyenne de 2 975 voix contre 21 815 pour la liste du maire sortant Raymond Mondon qui remporta les élections. Le PC obtint trois élus dont il ne faisait pas partie.
Marié le 23 avril 1935 à Oeting (Moselle) avec Joséphine Piette, Pierre Spaeter fut père d’un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8777, notice SPAETER Pierre par Pïerre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 14 janvier 2012.

Par Pïerre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 1330 W 265 et 266. — Arch. Com. Metz, 18 W 20. — Le Républicain lorrain, 20 septembre 1947. — François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, tome 5 : Les derniers jours de Dachau, Sarreguemines, Pierron, 1947, 79 p. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965, 194 p. — Émile Reiland, « Les élections municipales à Metz depuis 1945 », Cahier du Cercle Jean Macé, n° 9, 1er trimestre 1983, p. 1-31. — Renseignements fournis par Marguerite Obrecht. — État civil de la commune de Altviller.

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