HOURS Philippe, Jules

Fils d’un boulanger, Philippe Hours fit son service militaire en avril 1919 dans un régiment de tirailleurs indigènes après un engagement volontaire de cinq ans. Libéré en avril 1924, il s’installa à Brignoles (Var) au début des années 1930 comme tenancier du bar Marius, place Caramy. Marié, père d’un garçon, il obtint, sans être candidat, quelques voix aux élections municipales, le 18 novembre 1934.

Membre du Parti communiste, secrétaire adjoint de la section de Brignoles, Philippe Hours porta la contradiction à Marceau Pivert, le 12 avril 1939, au nom du Mouvement Paix et Liberté qu’il avait représenté, en octobre 1938, au congrès départemental de Toulon.

Mobilisé à la fin d’août 1939 à Marignane (Bouches-du-Rhône) dans l’armée de l’Air, Hours fut réformé temporaire en août 1940. La préfecture le considérait comme interné au centre de séjour surveillé de Chabanet (Ardèche) depuis le 30 juillet 1940. En fait, cet internement n’avait pas eu lieu en raison de sa mobilisation et d’un récent accident. Par la suite, son bar fut fermé à plusieurs reprises à la demande des troupes d’occupation. Résistant, arrêté par les troupes italiennes, le 13 juillet 1943, libéré le 3 septembre 1943, il fut à nouveau arrêté le 19 janvier 1944 par les Allemands, avec son épouse (libérée le lendemain), et déporté à Orianenbourg.

Remarié à Brignoles en décembre 1960, Hours n’appartenait plus au Parti communiste. Selon Maurice Bessand militant bas-alpin, il partageait les analyses des « pro-chinois ».