HOUYVET Marcel

De famille rurale et ouvrière (sur l’état civil, père chocher et mère "occupée au ménage"), Marcel Houyvet fit ses études primaires supérieures à l’école primaire supérieure de Caen jusqu’en 1911 et entra en 1913 comme agent-commis des PTT de cette ville. Il y exerça ce métier pendant douze ans.

Syndicaliste, il devint secrétaire de l’organisation syndicale PTT pour le département du Calvados. Dans le même temps membre du Parti socialiste SFIO, il accéda au poste de secrétaire adjoint interdépartemental pour le Calvados et l’Orne. Au congrès d’Alençon, en janvier 1930, il prit position contre la participation à un gouvernement radical. Coopérateur, il adhéra à Coopérative régionale de Basse-Normandie dont il devint le chef comptable (1925) puis le directeur financier sous la présidence de Fouladoux*. Après la fusion avec l’Union des coopératives de Normandie en 1932, il continua d’exercer ces mêmes tâches à Rouen, sous la présidence de Landrieu*, la société coopérative régionale ainsi unifiée groupant déjà 40 000 familles sociétaires autour de 250 magasins.

Peu après, Marcel Houyvet fut appelé à la Fédération nationale des coopératives de consommation, à la demande de Poisson, pour y assurer la direction du service juridique qu’il continua après 1940 au sein de la SGCC présidée par Prache. Sous l’Occupation, il fut un membre très actif du Comité social du siège central de la SGCC, créé en application de la Charte du Travail en vue d’établir et de vivifier un lien entre les membres de la communauté de travail, ainsi qu’il fut fait également en province dans les agences et usines fonctionnant sous la responsabilité de la Centrale coopérative.

Le 5 septembre 1945, Marcel Houyvet démissionna de cette charge et, le 18 septembre, il fit partie du Comité d’épuration SGCC dont il fut nommé président, mais dont il démissionna le 5 octobre. Après 1945, ses attributions s’accrurent sans cesse en divers domaines où il continua de faire preuve de ses qualités de travail et de compétence : administrateur-trésorier de L’Entraide coopérative, du Comité interprofessionnel du Logement, administrateur-secrétaire de l’IPRCA et du CPAV (institutions de retraites), administrateur du Laboratoire coopératif d’analyses et de recherches. En 1952, il fut chargé d’une étude sur la réforme fiscale.

Atteint par la limite d’âge, Houyvet prit sa retraite en 1958, acceptant cependant d’assumer, après la mort de Darzat*, la charge de Commissaire général du contrôle et celle de secrétaire du Comité national, charges qu’il occupa jusqu’en 1962. Il était Chevalier du Mérite social (1956) et chevalier de la Légion d’honneur (1957).