VIDAL François, Dominique

Par André Balent

Né le 31 janvier 1899 à Nahuja (Pyrénées-Orientales), mort le 19 juin 1980 à Olette-Évol (Pyrénées-Orientales) ; préposé des douanes ; militant socialiste puis communiste, militant syndical (CGT) ; conseiller municipal d’Enveitg, conseiller général d’Olette.

Fils de François Vidal, propriétaire de 40 ans et Margueritte Parent âgée de 33 ans, un propriétaire, François Vidai, préposé des douanes, était en poste à Enveitg au milieu des années 1930.
Il épousa une institutrice, Blanche Roca qui fut en poste à Enveitg entre 1933 et 1940. Plus tard, elle fut mutée à Evol (commune d’Olette-Evol) où avait officié le père de Ludovic Massé*.

François Vidal adhérait, avant 1935, à la section d’Enveitg – Latour-de-Carol du Parti socialiste SFIO. Il fut élu au conseil municipal d’Enveitg en mai 1935 (Cristofol Aubin*). Il quitta le Parti socialiste peu après son élection et adhéra au Parti communiste, participant à la fondation de la cellule d’Enveitg. En 1936, il était secrétaire général du syndicat CGT des Douanes actives, section de Perpignan auquel était rattachée la section syndicale locale d’Enveitg.

Pendant la Guerre civile espagnole, il fut concerné par les passages calndestins ou légaux d’armes à destination de l’Espagne républicaine, Enveitg, étant une commune frontalière de Cerdagne sur le territoire de laquelle est en grande partie située l’importante gare du chemin de fer transpyrénéen de Latour-de-Carol - Enveitg. (Voiur Gaillarde Raymond*)

Avec Sauveur Rougé*, paysan d’Eyne, il fut candidat du PC aux élections au conseil d’arrondissement de Prades dans le canton de Saillagouse (scrutin du 10 octobre 1937). Collaborateur du Travailleur catalan, il attaqua violemment Sometent !, le journal du PPF des Pyrénées-Orientales et, en particulier un des militants en vue de ce parti, Hector Ramonatxo, de Latour-de-Carol, et fut condamné le 17 décembre 1937 par le tribunal de Prades à 50 F d’amende, 1 000 F de « dommages et intérêts » et huit jours de prison avec sursis. Le tribunal reconnut implicitement le bien fondé des accusations portées par François VidaI contre Hector Ramonatxo.

En 1938, il remplaça André Estève* au secrétariat de la section d’Olette du PC tout en demeurant secrétaire de la section d’Enveitg jusqu’au 20 novembre 1938, date à laquelle il fut désigné par la conférence de section comme secrétaire adjoint.

Muté au début de la guerre en Haute-Garonne, il fut inscrit sur la liste des « suspects du point de vue national » des Pyrénées-Orientales. Ayant conservé son mandat de conseiller municipal d’Enveitg, il en fut déchu le 20 mars 1940, en application de la loi du 20 janvier 1940. Par la suite, il fut, comme beaucoup de communistes, interné dans un camp. Libéré, nous ignorons ce qu’il fit pendant la période qui précéda la Libération.

Installé en Conflent, à Olette (Pyrénées-Orientales) en 1944, François VidaI fut élu conseiller général du canton d’Olette lors du renouvellement de septembre 1945 mais fut battu aux élections cantonales d’octobre 1951 et d’avril 1958 par le candidat de la SFIO. Il était secrétaire de la section d’Olette du PCF.

Sa femme, Blanche Marie, Thérèse Vidal, née Roca (Eus-et-Comes (Pyrénées-Orientales), 1e mai 1910 ; Olette, 16 mai 1989) était institutrice. Elle fut en poste dans la commune d’Olette-Évol et exerça un moment au hameau d’Évol. Le couple eut deux enfants. Militante du PCF, elle fut maire d’Olette-Évol de 1971 à 1977.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87793, notice VIDAL François, Dominique par André Balent, version mise en ligne le 5 juillet 2010, dernière modification le 18 juin 2011.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép.Pyrénées-Orientales, versement. du cabinet du préfet (13 septembre 1951). — Arch. Com. Nahuja, état civil. — Arch. Com. Olette-Evol, état civil. — Le Travailleur catalan, 1er août et 3 octobre 1936, 23, 30 octobre et décembre 1937, 26 novembre 1938. — André Balent, notice in DBMOF, 1993, p. 194. — Roger Bernis, Les Pyrénées-Orientales sous la IVe République, thèse dactylographiée de Droit, Montpellier, 1971.— Roger Bernis, Roussillon politique. Du réséda à la rose, 1- Le Temps de quatrième (1944-1958), Toulouse, Privat, 1984, 286 p. — Renseignements oraux (de 1974 à 2005) communiqués par Roger Duran (Latour-de-Carol), Paul Galindo (Escaro), Firmin Jubal (Enveitg), Sauveur Rougé (Eyne), Michel Serre (Enveitg et Latour-de-Carol), des secrétaires de mairie de Nahuja et d’Olette-Evol.

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