GUILLAUMIN Pierre

Pierre Guillaumin naquit dans une famille d’enseignants communistes de l’Allier : son père, Jacques Guillaumin, était militant communiste comme sa mère, Eugénie, qui était également membre de l’Union des femmes françaises. Ses deux frères, Jean et Jacques Guillaumin, ainsi que sa sœur, Suzanne, épouse Cluzel, furent tous militants communistes. Pierre Guillaumin était le cadet de cette famille engagée au sein du mouvement communiste. Marqué par le combat de son père, directeur d’école à Vichy (Allier) qui fut interné politique et déporté en Algérie, alors que sa mère, institutrice à Vichy, fut déplacée d’office à Bellerive (Allier), il adhéra en 1944 au Parti communiste français et aux Jeunesses communistes. Il entra également, un peu avant la fin de la guerre, aux Francs-tireurs partisans français où il fut agent de liaison dans un réseau de résistants. À la Libération, il continua ses études et, titulaire du baccalauréat, fut nommé instituteur en 1948. Il effectua la quasi totalité de sa carrière à l’école de la rue Achille Roche à Moulins jusqu’à sa retraite en 1987.

Pierre Guillaumin se maria en avril 1949 à Lurcy Lévis (Allier) avec Claudette Camus, secrétaire médicale à la Sécurité sociale, militante communiste. Le couple eut deux enfants.

Installé à Moulins, Pierre Guillaumin milita à la cellule locale Neuville puis à celle du quartier Gabriel Péri. Il devint secrétaire à la propagande de la section du PCF de Moulins puis secrétaire politique en 1950, après avoir suivi une école de section en 1949 et une école fédérale l’année suivante. Il entra au comité fédéral du PCF de l’Allier en 1955 et fut membre de la commission fédérale de contrôle financier. Il fut réélu jusqu’à la conférence fédérale du 24 mai 1962 qui ne le reconduisit pas car il était déjà fortement occupé par ses tâches syndicales. Il retrouva le comité fédéral en 1964. Il militait en effet au Syndicat national des instituteurs (SNI) depuis son entrée dans l’enseignement, en 1948, et eut des responsabilités au conseil syndical en tant que responsable du groupe Unité et Action du milieu des années 1950 à la fin des années 1960. Il effectua un stage central d’instituteurs du 29 août au 11 septembre 1954. Il s’occupait du comité local d’action laïque et militait également au sein des comités pour la paix.

Pierre Guillaumin fut à plusieurs reprises le candidat du PCF dans la région de Moulins. Il représenta l’organisation communiste dans le canton de Moulins-sud lors des élections cantonales de 1976 où il obtint 1 729 voix pour 9 435 inscrits et 6 200 exprimés au premier tour puis fut battu au second tour avec 3 042 voix pour 6 553 exprimés. La même année, il fut élu au conseil régional où il siégea jusqu’en 1982. Lors des élections législatives de 1968, il fut le suppléant du candidat communiste dans la première circonscription (Moulins). Il fut candidat aux législatives de mars 1978 dans la première circonscription de Moulins et obtint 21,4 % des inscrits (13 104 voix pour 61 269 inscrits et 51 108 exprimés) puis 41,1 % au second tour (25 163 voix pour 52 063 exprimés) face au candidat sortant, le gaulliste Hector Rolland, réélu. En 1981, à nouveau candidat, il obtint 13,7 % des inscrits au premier tour (8 530 suffrages pour 62 382 inscrits et 46 550 exprimés) et dut se retirer au second tour au profit du socialiste Jean-Paul Desgranges qui fut élu. L’année suivante, Pierre Guillaumin ne passa pas non plus le premier tour des cantonales à Moulins-sud en obtenant 1 341 voix pour 10 557 inscrits et 7 228 exprimés. Il entra cependant au conseil municipal de Moulins en 1983. En 1986, il était en quatrième position sur la liste départementale du PCF conduite par André Lajoinie*, seul élu communiste de l’Allier et, en 1988, fut à nouveau candidat aux cantonales en 1988 pour Moulins-sud où il obtint 8,9 % des inscrits au premier tour (903 voix pour 10 184 inscrits et 4 705 exprimés). Il conduisait la liste de gauche aux élections municipales de Moulins en 1971 et en 1978. À nouveau candidat en 1983, il fut élu conseiller municipal minoritaire et réélu en 1989. Sur proposition du maire, son nom fut donné à une salle du centre associatif de la ville à partir du 6 janvier 1996.