GUILLEMAIN Léonard, Louis, Eugène.

Par Jacques Girault, Jeanne Lévy

Né le 13 juillet 1881 à Meaucé (Eure-et-Loir), mort le 14 décembre 1978 à Chartres (Eure-et-Loir) ; instituteur ; militant syndicaliste et mutualiste en Eure-et-Loir.

Fils d’un journalier maçon et d’une lingère, Léonard Guillemain reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de La Loupe, il entra à l’École normale d’instituteurs de Chartres en 1897. Il enseigna dans diverses communes d’Eure-et-Loir (Anet, Courville, Nogent-le-Rotrou, Lutz-en-Dunois, La Chapelle-Guillaume, Marolles-en-Buis avant d’être nommé à Souancé-en-Perche où il resta pendant vingt-cinq ans jusqu’à sa retraite en 1937. Son témoignage fut utilisé par Jacques Ozouf dans Nous les maîtres d’école, p. 150.

Léonard Guillemain se maria religieusement en septembre 1903 à Meaucé avec une institutrice. « Libre penseur », il ne fit donner aucun sacrement religieux à ses trois enfants. Il divorça et se remaria en le 2 juin 1938 à Chartres avec Suzanne Campart. Séparé en 1951, divorcé en 1969, il se remaria en juillet 1970 à Chartres.

Pendant la Première Guerre mondiale, fait prisonnier dans l’Oise en octobre 1914, il fut envoyé en captivité en Allemagne. Il fut pendant plusieurs années le secrétaire de la section départementale du Syndicat des secrétaires de mairie-instituteurs qui continua à fonctionner pendant la Deuxième Guerre. D’opinions radicales-socialistes, admirateur de Jaurès, dans les années 1920, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national, il était un des dirigeants de la tendance dite « modérée ». Vers 1930, il devint le président de l’Association autonome de solidarité de l’enseignement public d’Eure-et-Loir qu’il avait contribué à créer. Il exerçait toujours cette responsabilité dans les années 1970. Pendant la guerre, l’Autonome notamment assura le traitement de deux instituteurs révoqués, car francs-maçons et anciens dirigeants de la section départementale du Syndicat national des instituteurs.

Léonard Guillemain habitait Chartres après sa retraite, connu pour sa belle barbe blanche. Après la guerre, il poursuivait ses diverses activités dans les organisations laïques. Il fut le correspondant départemental de la branche « incendies » de la section départementale de la Mutuelle assurance automobile des instituteurs de France. Trésorier départemental, il animait la Fédération nationale des combattants des années 1920 aux années 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87869, notice GUILLEMAIN Léonard, Louis, Eugène. par Jacques Girault, Jeanne Lévy, version mise en ligne le 2 mai 2010, dernière modification le 8 mars 2021.

Par Jacques Girault, Jeanne Lévy

SOURCES : Presse locale et syndicale. – Renseignements fournis par l’intéressé et par sa famille.

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