JAMBON Henri, René, Étienne

Par Jacques Girault

Né le 17 janvier 1919 à Marcoussis (Seine-et-Oise-Essonne), mort le 20 septembre 2014 à Fontenay-les-Briis (Essonne) ; instituteur ; militant communiste, adjoint au maire de Gennevilliers (Seine).

Son père, jardinier, gazé lors des combats de la Première Guerre mondiale, mourut peu après. Sa mère était ouvrière dans une usine d’aviation. Henri Jambon, pupille de la Nation, reçut une éducation religieuse puis devint athée pendant son adolescence. Élève de cours complémentaire, il entra à l’École normale d’instituteurs de Versailles (Seine-et-Oise) en 1936. Après quelques semaines d’enseignement, il fut mobilisé dans l’armée de l’air comme navigant et resta sous les drapeaux jusqu’en avril 1942. Il se maria en avril 1943 à Sartrouville (Seine-et-Oise) avec Denise Queva, future secrétaire de l’amicale des élus communistes et républicains, devenue Fédération nationale des élus républicains municipaux et cantonaux en 1963.

Henri Jambon enseigna au collège de Meudon (Seine-et-Oise) jusqu’en décembre 1945. Après avoir participé à la Résistance à Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne), pour des raisons politiques, il demanda un poste d’instituteur à Gennevilliers, ville communiste. Militant des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active, il dirigea le centre de loisirs « La Maison pour tous » de Gennevilliers, devenu Maison de la Jeunesse et de la Culture, et, de 1946 à 1962, la colonie de vacances municipale de Granville (Manche), surnommée « Le Château du Bonheur ».

Membre de la direction nationale de l’Union des Vaillants et des Vaillantes de 1947 à 1953, militant du Parti communiste français depuis le début de l’année 1946, membre du secrétariat de la section communiste, Jambon fut élu conseiller municipal en octobre 1947 et devint cinquième adjoint au maire. Il fit partie des commissions des finances, de l’enseignement, des œuvres sociales et de l’enfance. Réélu en 1953, il fut, l’année suivante, l’objet de critiques d’ordre privé, jugées comme des calomnies sans fondements, par le bulletin de la droite locale, L’Écho de Gennevilliers. Pour des raisons personnelles, il ne termina pas son mandat municipal contre l’avis du maire Waldeck L’Huillier. Il reprit son métier d’instituteur au Raincy (Seine-et-Oise).

Divorcé, Henri Jambon se remaria en décembre 1956 à Créteil (Seine) avec Madeleine Aurousseau, ancienne monitrice-chef de la colonie de Granville, spécialiste des marionnettes, et responsable de la première bibliothèque municipale de Gennevilliers à la Maison pour Tous, devenue directrice de la bibliothèque François Rabelais de Gennevilliers. Le couple eut deux enfants.

Revenu à Gennevilliers en 1959, Henri Jambon termina sa carrière en 1976 comme instituteur à l’école primaire Irène et Frédéric Joliot-Curie de Gennevilliers. Membre du Syndicat national des instituteurs, il milita de 1959 à 1976 à la Fédération des Conseils de parents d’élèves et en fut le vice-président départemental.

Henri Jambon se retira à Marcoussis où il participait toujours en 2010 à l’animation du journal communiste local, Le chiendent rouge.

Le 24 septembre 2014, l’Humanité annonça le décès et les obsèques, le 25, au cimetière des Acacias à Marcoussis de ce « fidèle lecteur et souscripteur » du journal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87888, notice JAMBON Henri, René, Étienne par Jacques Girault, version mise en ligne le 14 mai 2010, dernière modification le 31 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Mun. Gennevilliers (Jacqueline Le Men). — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes de Catherine Dupuy et de Marie-Claude L’Huillier.

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