GUILLOTIN Armand, Albert, Joseph, Marie

Par Jacques Girault

Né le 1er août 1920 à Saint-Brieuc-de-Mauron (Morbihan), mort le 18 août 1995 à Créteil (Val-de-Marne) ; professeur puis proviseur ; militant communiste dans l’Oise et en région parisienne.

Fils de cultivateurs, Armand Guillotin, titulaire du baccalauréat « philosophie », commença des études d’histoire et de géographie à la faculté des lettres de Rennes. Membre de la Jeunesse communiste en 1937, il prit part aux activités des auberges de jeunesse, en relation avec des jeunes gens appartenant aux diverses mouvances de gauche. Il fut suspecté plus tard d’avoir conservé des relations avec un jeune membre du Rassemblement national populaire. Il prit contact avec le Parti communiste clandestin à Rennes au début de 1941. Une perquisition en février 1941 s’avéra infructueuse. Au début des années 1950, il fut accusé d’avoir échappé à l’arrestation de nombreux militants en juin 1941. Il prouva qu’il avait rejoint le Morbihan à la suite d’un deuil familial. Certains le soupçonnèrent alors d’avoir eu des relations avec la Gestapo. Étudiant à Paris, il fut hospitalisé en 1943, et réfractaire au Service du travail obligatoire, il rejoignit en mai 1944 la Résistance armée non communiste de sa région de naissance. Il devint commandant d’une compagnie FFI, chargée de transports d’armes et de sabotage dans la poche de Saint-Nazaire.

Armand Guillotin reprit ses études à Paris, adhéra officiellement au Parti communiste français en 1946 et fut le secrétaire de la cellule communiste de la Cité universitaire à la fin de 1946. Il fut élu commandant de la brigade « colonel Fabien » de volontaires du travail qui se rendit en 1946 en Yougoslavie, après le festival de la Jeunesse de Prague, à l’initiative de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, pour la construction de la ligne de chemin de fer Samac-Sarajevo. Enthousiaste, il déclara à son retour, « Nous admirons l’élan révolutionnaire des jeunes Yougoslaves ».

Il se maria en avril 1947 à Paris (XIVe) avec Paulette Bocco.

Licencié, Armand Guillotin obtint un poste d’adjoint d’enseignement au lycée de Compiègne (Oise) pour la rentrée d’octobre 1947. Membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire, et de la FEN-CGT, dont il était collecteur cantonal, il fut muté à Versailles en 1949 puis revint dans l’Oise.

il était secrétaire d’une cellule communiste à Compiègne de 1947 à 1949, secrétaire de la section de Compiègne en 1952, et entra au comité de la fédération communiste de l’Oise, reconduit lors de la conférence fédérale de 1956. À partir de 1954, diverses enquêtes écartèrent des accusations portées contre lui à propos de son attitude pendant la guerre.

Il quitta l’Oise pour la Loire-Atlantique en 1957.

Armand Guillotin, agrégé, devint par la suite proviseur des lycées de Mantes-la-Jolie (Yvelines) puis du lycée Voltaire à Paris.

Son épouse, assistante sociale au centre d’apprentissage de Noyon, fut la secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises en 1951 dans l’Oise.

Retraité, toujours actif communiste, critique sur certains aspects de la politique du PCF, Guillotin participait aux actions pour la paix à Créteil où il habitait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87892, notice GUILLOTIN Armand, Albert, Joseph, Marie par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 mai 2010, dernière modification le 20 novembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Oise, 138 W 1112, 394 W 3931. — Arch. comité national du PCF. — SHD, Vincennes GR 16 P 279634. — Notes de Jean-Pierre Besse et de Claude Pennetier.

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