GUYONNET Jean, Marcel [dit Petit Jean]

Par Daniel Grason, Annie Pennetier

Né le 22 mars 1910 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fusillé par condamnation le 24 novembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; artisan plombier-zingueur ; résistant FTPF de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne).

Jean Guyonnnet
Jean Guyonnnet
Jean-Marie Castel, Raymond Juret, op. cit.

Fils d’un soudeur autogène, Jean Guyonnet se maria à Valenton en juin 1932 avec Juliette Visse ; il devint ainsi le beau-frère de Roger Visse. Le couple eut une fille Liliane et il était domicilié 14 avenue de Valenton (actuelle rue de la Division-Leclerc) à Villeneuve-Saint-Georges.
Jean Guyonnet milita avant la guerre au Parti communiste et au Secours rouge international (SRI).
Il fut à l’origine de la création, courant 1942, du groupe FTP Alsace-Lorraine, équipe mobile, pratiquant des sabotages dans l’ensemble de la région parisienne. Il œuvrait avec le cheminot Maurice Carlino et Roger Visse. Jean Guyonnet participa : en mai 1943 au dépôt d’un engin explosif sur la voie ferrée près de la gare de Maintenon (Eure-et-Loir) ; en juin au jet de grenades contre un train de matériel allemand à proximité de la gare de Sartrouville (Seine-et-Oise, Yvelines) ; en juillet, à une tentative d’attentat contre un restaurant allemand avenue des Ternes à Paris (XVIIe arr.).
_Jean Guyonnet a été arrêté par la police française lors d’un contrôle à la sortie du métro Levallois Perret avec son Pistolet automatique. Ce jour là, il était parti rencontrer un contact pour préparer une action. Il portait sur lui un pistolet automatique 7,65 mm avec neuf cartouches dans le chargeur.
Emprisonné à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il subit un interrogatoire musclé, les doigts écrasés dans un étau. Son domicile clandestin, 10 rue de Paris à Houilles (Seine-et-Oise, Yvelines), fut perquisitionné. Un pistolet colt 9 mm muni d’un chargeur garni, neuf boîtes de soixante-quatre cartouches de 9 mm, deux rouleaux de cordon Bickford, une boîte de détonateurs et quinze pétards d’hexogène furent saisis. Un carnet de rendez-vous fut trouvé à son domicile légal.
Condamné à mort le 9 novembre 1943 comme « terroriste » par le tribunal de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine), Jean Guyonnet fut passé par les armes le 24 novembre 1943 au Mont-Valérien avec le cheminot de Versailles Théophile Potreau.
Jean Guyonnet fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 24 novembre 1943 division 40, ligne 46, n°36 puis transféré le 17 novembre 1944 dans le carré militaire du cimetière de Villeneuve-Saint-Georges.
La mention Mort pour la France lui fut attribuée par le Secrétariat général aux Anciens Combattants le 3 avril 1945, il fut homologué Interné résistant (DIR) et membre des Forces françaises combattantes (FFC) et des FFI au titre du réseau Front national. La Médaille de la Résistance lui fut attribuée à titre posthume par décret du 2 février 1960, publié au JO du 7 février 1960.
Son nom est gravé sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien et sur la plaque de l’Union fraternelle des métallurgistes CGT rue Jean-Pierre Timbaud (Paris, XIe arr.). À Villeneuve-Saint-Georges le nom de Jean Guyonnet figure sur une stèle « à la mémoire des héros de la Résistance et des déportés » au cimetière communal, sur une plaque commémorative apposée à l’entrée du Fort de Villeneuve-Saint-Georges et aussi sur une plaque apposée Avenue des fusillés à la mémoire des patriotes fusillés par les Allemands : André Bretagne, Roger Calvier, Gilbert Deschanciaux, Édouard Girard, René Goguelat, René Guégan, Raymond Guénot et Jean Guyonnet.
Une rue Jean-Guyonnet à Villeneuve-Saint-Georges honore son souvenir.

Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87916, notice GUYONNET Jean, Marcel [dit Petit Jean] par Daniel Grason, Annie Pennetier, version mise en ligne le 5 mai 2010, dernière modification le 17 septembre 2022.

Par Daniel Grason, Annie Pennetier

Jean Guyonnnet
Jean Guyonnnet
Jean-Marie Castel, Raymond Juret, op. cit.
Avenue et plaque des fusillés à Villeneuve-Saint-Georges
Avenue et plaque des fusillés à Villeneuve-Saint-Georges
Cliché Annie Pennetier

SOURCES : Arch. PPo., BA 1748, BA 2117, PCF carton 15 rapports sur l’activité communiste pendant l’Occupation. — DAVCC, Caen, BVIII5, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 460 807. — SHD Vincennes GR 16 P 282102. — Jean-Marie Castel, Raymond Juret, Les Villeneuvois et les Villeneuvoises sous l’Occupation, Montgeron, Desbouis Grésil, 1991. — Site Internet Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

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