SERET Arsène . Pseudonyme à Moscou : DARTON, Marcel.

Par José Gotovitch

Né le 19 septembre 1908 à Leval-Trahegnies (Hainaut), mort le 26 juillet 1942 à Dachau ; ajusteur ; dirigeant fédéral du PCB ; élève de l’École léniniste internationale (ELI).

Né d’un père ajusteur travaillant en France et d’une mère ménagère, Arsène Seret suivit, après l’école primaire, une année d’étude à l’école moyenne interrompue par la maladie du père qui nécessita qu’il commence à travailler. Il fit ensuite deux années à l’Ecole industrielle. Il débuta à 15 ans comme aide traceur, puis au bureau de dessin des Ateliers de construction électrique de Jeumont en France. Il y demeura 18 mois. Il travailla ensuite dans diverses entreprises du Centre comme monteur et forgeron. Il effectua son service militaire en 1928-1929.
Assistant à des meetings communistes dans sa région, il était membre de la Centrale des métallurgistes (social-démocrate), mais la quitta en 1930, accusant ses dirigeants de se conformer aux injonctions du patronat. Il rejoignit la Centrale Révolutionnaire des Mineurs et au cours du grand mouvement de grève de 1932, adhéra, le 1 août, au PCB. C’est alors également qu’il perdit son emploi et demeura chômeur (mis à part trois mois de 1935 où il décrocha un contrat de musicien de café concert). Très rapidement chargé de responsabilités dans la petite fédération de Thudinie, il intégra l’exécutif fédéral, fut trésorier, mais aussi secrétaire de la cellule de Leval-Trahegnies, secrétaire de la section CRM, membre du SRI, du SOI et aussi de la Libre Pensée. Il fut secrétaire appointé de la caisse de chômage CRM et membre de son comité national. Il fut désigné pour participer au congrès antifasciste de Paris en 1933. Sa formation politique se forgea au travers de brochures élémentaires, telles l’ABC du Communisme qu’il « s’efforça de comprendre de mon mieux ». Il fut chargé de rédiger tracts, affiches et journaux de puits. A la suite d’une proposition de négociations venue des Jeunes Gardes socialistes de la région du Centre, il se présenta à eux au nom d’une section inexistante des Jeunesses communistes et co-organisa ainsi une démonstration de Front unique qui intégrait la défense de Trotski ! Il fut donc quelques mois également membre de la JC en 1934 et 1935. Dans son auto biographie de 1935, il « confessait une certaine attention au sujet de la question du trotskysme » sans avoir jamais voulu ouvrir une discussion à ce propos et en soulignant les pas de géants accomplis par l’URSS dans la réalisation du socialisme.
Il fut désigné pour l’Ecole internationale qu’il intégra le 5 novembre 1935. Nous ne possédons pas d’informations précises sur son comportement à l’école ni sur les fonctions qu’il assuma au retour, en janvier 1937. Il épousa Laure Marie Eloy (1910-) le 23 décembre 1939. Il fut arrêté par l’occupant le 22 juin 1941 et déporté à Neuengamme en septembre. Il fit partie d’un transport de malades vers Dachau le 15 juin 1942, il y décéda quelques jours après. Sa reconnaissance posthume comme « résistant armé » laisse supposer qu’il était demeuré membre et sans doute militant du parti.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87935, notice SERET Arsène . Pseudonyme à Moscou : DARTON, Marcel. par José Gotovitch, version mise en ligne le 9 mai 2010, dernière modification le 15 août 2010.

Par José Gotovitch

SOURCES : RGASPI, 495 193 526. – Administration communale de Binche, service Population. –Direction générale Victimes de la guerre, service Archives et documentation, Bruxelles, dossier Prisonnier politique.

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