STEIN Armand

Troisième enfant d’une famille cheminote de sept, Armand Stein entra en apprentissage aux ateliers SNCF de Montigny-lès-Metz en septembre 1961 et obtint son CAP d’ajusteur-monteur en juin 1963. Il travailla aux ateliers jusqu’à son départ au service militaire en janvier 1967. À son retour il fut affecté pendant une quinzaine de jours au poste de Woippy (Moselle) de l’Entretien de Metz. Après la grève du printemps 1968, il fut muté au dépôt de Metz-Sablon où il travailla à l’Entretien des autorails et locotracteurs jusqu’à sa retraite en avril 2002.
Armand Stein s’engagea d’abord dans le mouvement qui animait la vie des MJC de Metz. Il milita ensuite pendant une année à la CFTC avant d’adhérer en janvier 1969 au syndicat CGT des cheminots. À la fin des années soixante-dix, Armand Stein fut secrétaire de la section des sédentaires du dépôt de Metz-Sablon puis secrétaire du syndicat du même dépôt (sédentaires et roulants). Il fut élu délégué du personnel CGT de 1970 à 1972 puis de 1978 à sa retraite. Armand Stein siégea aussi au comité d’hygiène et de sécurité de 1988 à 1991. Secrétaire du premier comité d’établissement du dépôt de Metz de 1984 à 1986, Armand Stein siégea aussi au comité d’établissement régional de Metz de 1987 à 1988.
Au congrès de l’Union départementale CGT de la Moselle de juin 1971, Armand Stein fut élu au bureau de l’UD. Il fut reconduit dans ses fonctions au congrès de mars 1974 à Montigny-lès-Metz et à celui d’octobre 1977 à Woippy. Armand Stein avait en charge le secteur de la jeunesse de l’UD. De 1972 à 1977, il fut aussi secrétaire permanent de l’Union locale des syndicats CGT de Metz.
Parallèlement à son engagement syndical, Armand Stein milita aussi au Parti communiste à partir de janvier 1970 à la cellule Gaston Monmousseau du dépôt SNCF de Metz. Il fut secrétaire de la cellule de 1978 au début des années quatre-vingt. Aussi membre du comité de la section communiste de Metz dans les années soixante-dix et quatre-vingt, Armand Stein assura la trésorerie de la section jusqu’en 1990. Il se présenta aux élections municipales de mars 1977 à Metz sur la liste d’Union de la gauche menée par le socialiste Jean Laurain. Au premier tour la liste de gauche rassembla 15 573 voix pour 40 702 suffrages exprimés et arriva en deuxième position derrière la liste du sénateur-maire sortant Jean-Marie Rausch (droite). Au second tour la gauche recueillit 20 071 voix sur 41 752 suffrages exprimés et fut battue d’à peine 1 600 voix par la liste de Jean-Marie Rausch.
Tout au long de ces années Armand Stein participa à toutes les grèves et manifestations initiées ou suivies par la CGT et le PCF. Il s’investit notamment dans la lutte pour la Paix et contre l’impérialisme américain où les dictatures en Espagne, en Grèce ou au Chili. Il anima les grèves qui touchèrent la SNCF, notamment le mouvement de décembre 1995 où il dirigeait le comité de grève des sédentaires du dépôt de Metz. À l’échelle de la Lorraine, il anima au milieu des années quatre-vingt les mouvements de solidarité avec les sidérurgistes.
Il participa à de nombreux congrès fédéraux et confédéraux de la CGT et à plusieurs congrès fédéraux du PC mosellan.
En 2004, Armand Stein militait toujours au syndicat CGT des cheminots retraités mais n’était plus membre du PCF.
Marié en décembre 1973 à Nilvange avec Micheline Cieli, Armand Stein n’eut pas enfant.