HOSTIER Robert [HOSTIER Emmanuel, Robert]

Par Jacques Girault

Né le 19 septembre 1912 à Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre), mort le 17 mai 1994 à Étaules (Charente-Maritime) ; instituteur ; militant communiste dans la Nièvre, député de la Nièvre, conseiller général, maire de Fourchambault.

Fils d’un marchand de chaussures, Robert Hostier entra à l’École normale d’instituteurs de Varzy (Nièvre) en 1929. À sa sortie, instituteur, il adhéra au Syndicat national puis au Syndicat national des instituteurs (SNI) à partir de 1936 mais n’y milita pas. Il fit son service militaire dans l’infanterie comme caporal.

Il se maria en février 1936 à Fourchambault avec une institutrice. Le couple eut un enfant et divorça en 1969.

Mobilisé en août 1939,Robert Hostier fut fait prisonnier en juin 1940 lors de l’offensive allemande. En captivité à l’Oflag XXEC/2 XIB, il fut libéré sanitaire en juillet 1941.

Après avoir participé à la Résistance, il devint à la Libération professeur d’enseignement d’éducation physique au centre d’apprentissage de Nevers.

Il adhéra au Parti communiste français en septembre 1944. Secrétaire de la section communiste de Fourchambault en 1952, il entra la même année au comité de la fédération communiste. Membre du bureau fédéral de 1959 à 1961, il redevint seulement membre du comité fédéral jusqu’en 1970, année de sa mutation dans l’Aube. Secrétaire de l’amicale des élus communistes de la fédération à partir de 1954, il fut le vice-président national de l’association des élus communistes et républicains à partir de 1960 et le vice-président de l’amicale des maires de la Nièvre à la fin des années 1960.

Robert Hostier devint maire de Fourchambault en 1953 et il le demeura jusqu’en 1971. Après avoir fermé la mairie, le 17 octobre 1957 pour exprimer la solidarité avec les travailleurs de l’usine Vespa qui menaçait de fermer, il fut menacé de révocation.

Il fut élu conseiller général du canton de Pougues-les-Eaux en 1958 et réélu en 1964 au premier tour. En 1970, il ne se représenta pas, ayant quitté le département.

Après avoir été candidat aux élections sénatoriales en mai 1958, il fut candidat aux élections législatives en novembre 1958 (deuxième circonscription - Cosne -), : il obtint 10 366 voix sur 53 621 inscrits au premier tour , et 14 401 voix au deuxième tour après le retrait du candidat socialiste). Il se représenta en novembre 1962, obtint 11 015 voix au premier tour, sur 53 097 inscrits, t fut élu à la suite d’une triangulaire avec 16 244 voix, le candidat du centre, proche de François Mitterrand s’étant maintenu. En mars 1967, au premier tour, député sortant, il arrivait en tête avec 13 285 voix sur 53 350 inscrits, et u second tour, après le désistement du candidat de la FGDS et le retrait, cette fois, du candidat du centre, il l’emportait avec 23 204 voix, soit 974 de plus que le total des voix de gauche, avec 800 suffrages exprimés en moins. Candidat en juillet 1968, il obtint 14 242 voix sur 52 828 inscrits (deuxième position). Toutes les voix du candidat de la FGDS ne se reportèrent pas sur lui qui recueillait 19 956 voix au deuxième tour ; mais un bon report n’aurait pas empêché la victoire du candidat de droite qui le devançait nettement de 2 500 voix.

En 1970, Hostier, en délicatesse avec la fédération du PCF, partit habiter dans l’Aube pour des raisons personnelles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87983, notice HOSTIER Robert [HOSTIER Emmanuel, Robert] par Jacques Girault, version mise en ligne le 11 mai 2010, dernière modification le 6 juillet 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. — Mairie de Fourchambault. — Notes de Jean Battut.

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