BERTIN Léon, Victor

Fils d’un employé des chemins de fer du Nord et d’un blanchisseuse, Léon Bertin était tourneur lors de son mariage à Ablon-sur-Seine le 10 avril 1920, avec Marie de Bué, sans profession. Domicilié 68, rue Baudin à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis), ancien combattant de la Première Guerre mondiale, cheminot à la Compagnie du Nord depuis 1925, Léon Bertin était en 1927-1928 trésorier de la section du dépôt du Bourget du syndicat CGTU des chemins de fer. (Voir Vincent Franzini).
En 1929, il occupait le vingt et unième rang de la liste communiste qui obtint aux élections municipales des 5 et 12 mai, 2 756 voix pour 7 540 inscrits au deuxième tour. Il fut élu, le 5 mai 1925, sur la liste communiste qui obtint 4 392 voix pour 11 193 inscrits. Bertin siégea à la commission municipale d’hygiène et de l’assistance. Le conseil le désigna comme délégué sénatorial en septembre 1935 et en mars 1938. Assidu, il fut cependant absent de toutes les séances du conseil municipal durant le printemps 1936.
Il fut représentant du personnel du dépôt de Drancy de 1934 à 1940.
Mobilisable, il fut affecté spécial à la SNCF en septembre 1939. Bertin signa l’« appel aux drancéens » lancé par Jean-Louis Berrar* qui ne constituait pas un désaveu du Pacte germano-soviétique et de la politique communiste aux yeux de la Préfecture. Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940.
Interné politique pendant la guerre, il devint président de la section FNDIRP de sa nouvelle commune, Longpré-les-Corps-Saints. Retraité en 1952, il s’était installé dans la Somme. Conseiller municipal de Longpré-les-Corps-Saints depuis 1965, adjoint en 1971, il mourut en 1972. Il était père de deux garçons nés à Paris en 1922 et à Drancy en 1924.