ASTIER Jules

Par Marcel Henriot

Né le 22 mars 1885 à Chaumont (Haute-Marne), mort en octobre 1959 ; palissonneur à la ganterie Tréfousse à Chaumont : syndicaliste ; socialiste puis communiste ; coopérateur.

Fils d’un mégissier de la ganterie Tréfousse, Jules Astier entra comme palissonneur à la même entreprise. Il fut secrétaire du syndicat des palissonneurs en blanc de Chaumont, créé le 1er avril 1906, puis, il succéda à Mallaizée comme secrétaire du syndicat général des ouvriers de la peau de Chaumont et des environs.

Socialiste, il figura avec sept autres membres de son parti sur la liste « proportionaliste républicaine » de l’avocat Courtier, chef des forces libérales aux élections municipales de mai 1912. Il n’obtint que 854 voix contre 1 084 à Morel, chef du groupe socialiste, et 1393 à Courtier.

À l’issue du congrès constitutif de l’Union départementale qui, le 23 novembre 1913, réunit à Chaumont cinq syndicats de Chaumont et un de Saint-Dizier, J. Astier fut élu secrétaire.

Quand, en juin et juillet 1914, Valton et Parrat donnèrent leur démission d’administrateur et de gérant du journal L’Égalité socialiste, c’est Astier qui fut désigné pour les remplacer dans ces deux fonctions.

Après la guerre de 1914, J. Astier demeura secrétaire du syndicat des palissonneurs de Chaumont et continua à militer au sein de la section socialiste de la ville ; il figura sur la liste présentée par le Parti socialiste aux élections municipales de novembre 1919.

Au congrès de la Fédération socialiste de la Haute-Marne (1er février 1920), il fut désigné comme l’un des sept membres du comité fédéral venu à renouvellement.

En mars 1920, il signa, au nom de son syndicat la protestation que les socialistes et syndicalistes haut-marnais, dans un mouvement de solidarité en faveur des cheminots grévistes, lancèrent contre l’article diffamatoire paru dans la presse chaumontoise, où les grévistes étaient qualifiés de « mauvais Français ».

Quand se posa à la Fédération socialiste haut-marnaise la question de l’adhésion à la IIIe Internationale, J. Astier fut un partisan de l’adhésion et il fut désigné comme membre du comité fédéral communiste de la Haute-Marne en décembre 1921.

Coopérateur, J. Astier fut cofondateur de « l’Avenir chaumontais » en 1902 et un de ses administrateurs jusqu’en 1932. À cette date, la coopérative fusionna avec l’UDC de Lorraine. Astier devint alors membre du Comité de la section locale chaumontaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88043, notice ASTIER Jules par Marcel Henriot, version mise en ligne le 17 octobre 2010, dernière modification le 4 octobre 2022.

Par Marcel Henriot

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Marne, 14 M 6, 70 M 15 et 16 et 203 M 4. — Le Petit Champenois, 3 mai 1912. — Le Petit Haut-Marnais, 7 mai 1912. — L’Egalité socialiste, 19 juillet 1914, 15 février et 7 mars 1920, 18 décembre 1921. — La Voix du Peuple, 7-14 décembre 1913.

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