GUYOT Lucien, Antoine

Lucien Guyot était le fils d’un commis boucher, qui, pensionné de guerre, devint facteur des postes en 1928. Ses parents lui firent donner une instruction catholique. Élève du cours complémentaire de Lapalisse, il devint élève-maître en 1941, obtint la première partie du baccalauréat au lycée de Montluçon (1943) et la deuxième partie au lycée de Moulins (1944). Il effectua son année de formation professionnelle à l’École normale d’instituteurs de Moulins qui venait d’être rétablie (1945-1946). Il enseigna dans diverses communes de l’Allier (Arfeuilles, 1946-1948, Châtelmontagne (1948-1952), Saint-Pourçain-sur-Sioule (1952-1954), Tréban (1954-1957), Meillard (1957-1967), Vichy (école Beauséjour, 1967-1975), puis devint directeur de l’école de Presles à Cusset en 1975 jusqu’à sa retraite en 1979.

En contact depuis 1943 avec le groupe AS-MUR de Saint-Gérand-le-Puy où sa famille hébergeait un ménage de Juifs, Lucien Guyot rejoignit le groupe de résistants en juillet 1944 puis s’engagea pour la durée de la guerre. Il fut par la suite promu officier de réserve.

Il adhéra au Parti communiste français en 1946. Il participa aux festivals mondiaux de la jeunesse de Prague (1947), de Budapest (1949), de Berlin (1951). En 1947, il fit partie d’une brigade de travail en Yougoslavie. Il adhéra à l’Union de la Jeunesse républicaine de France en 1953 et fut membre de son bureau départemental. Il fut secrétaire à l’organisation de la section communiste de Lapalisse (1947-1948), puis secrétaire de la cellule communiste de Châtelmontagne (1950-1952). Il suivit le stage organisé par le PCF pour les instituteurs communistes en 1953.

Lucien Guyot adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1946, se prononça pour le maintien dans la CGT, fut membre de la FEN-CGT et membre du bureau de l’intersyndicale de Saint-Pourçain. Membre du conseil syndical de la section départementale du SNI (1955-1957),

Il se maria uniquement civilement en août 1954 à Saint-Gérand-le-Puy avec une institutrice, Suzanne, Aimée Prelot, fille d’un agriculteur, née le 3 septembre 1920 à Montord (Allier), membre du PCF depuis 1953. Le couple eut deux enfants.

Lucien Guyot, secrétaire à l’organisation de la section communiste de Saint-Pourçain (1952-1954), trésorier de la section communiste de Treban (1954-1967), membre du bureau de la section communiste de Cusset, devint membre de la commission de contrôle financier de la fédération communiste en 1966 et l’était toujours au milieu des années 1970.

Habitant Creuzier-le-Vieux, il participa à la réactivation de la cellule locale. « En désaccord avec l’orientation impulsée par la direction nationale et les méthodes employées pour les faire prévaloir », en 1992, il ne renouvela pas son adhésion au PCF, ainsi que son épouse, partant « discrètement avec l’immense regret de voir sombrer tout ce à quoi j’ai cru ». Il continua à diffuser l’Humanité-dimanche dans sa commune.

Lucien Guyot fut élu conseiller municipal de Creuzier-le-Vieux sur des listes d’union, du 2 septembre 1973 à la fin de son cinquième mandat en 2002 ; il fut délégué aux finances et au centre communal d’action sociale.

Il fut aussi secrétaire puis président du patronage laïque de Vichy. Membre des Francs et franches camarades, il participa à la mise en place des centres aérés et de maisons de l’Enfance à Cusset et à Creuzier-de-Vieux. Il devint un des présidents d’honneur de l’organisation dans le département. Militant de la Fédération des conseils de parents d’élèves, il fut délégué dans les conseils de classe.
Membre et trésorier départemental de l’Association républicaine des anciens combattants, Guyot militait aussi dans l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance et siégea à son comité national. En 2009, il en était le trésorier départemental et le secrétaire du comité local de Vichy. Il demeurait syndiqué à la Fédération syndicale unitaire après sa retraite.

Lucien Guyot décéda à l’hôpital de Vichy.