HERMET Aimé, Joseph, Bonnaventure

Par Jacques Girault

Né le 1er décembre 1921 à Boujan-sur-Libron (Hérault), mort le 16 avril 2020 à Boujan-sur-Libron ; économe, puis intendant dans des établissements d’enseignement technique en région parisienne ; militant syndicaliste.

Fils unique d’un ouvrier serrurier-ferronnier qui devint artisan à Cazouls-lès-Béziers (Hérault) en 1931, Aimé Hermet reçut les premiers sacrements catholiques. Elève du cours complémentaire de Cazouls-lès-Béziers, il entra à l’École normale d’instituteurs de Montpellier en 1938. Il effectua en plus des stages pédagogiques, deux stages en 1941 à l’École nationale d’agriculture de Montpellier et au Centre régional d’éducation générale et sportive de Boulouris (Saint-Raphaël, Var). En outre, il suivit les cours de la préparation militaire supérieure (artillerie).

Aimé Hermet, instituteur dans l’Hérault (Villeveyrac d’octobre 1941 à février 1942, Assas, octobre-novembre 1942, Murviel-lès-Béziers, novembre 1942-septembre 1945, Saint-Chinian, novembre 1945-avril 1946), interrompit son enseignement pour être affecté en chantier de jeunesse (groupement de l’Ardoise) de mars à octobre 1942. Réfractaire au Service du travail obligatoire en août 1943, il resta « en poste grâce à la bienveillance des autorités académiques ». Il effectua de juillet à octobre 1945 son service militaire au centre d’organisation d’infanterie à Béziers puis à Bayonne.

Après avoir réussi, en 1946, au concours d’entrée à l’École normale nationale d’apprentissage de garçons de Paris, section administration financière et économat, il devint sous-économe de l’enseignement technique, puis fut reçu au concours d’économe en novembre 1949. Attaché d’intendance en mai 1961, intendant universitaire en 1968, il termina sa carrière en 1982 avec le titre de conseiller d’administration scolaire et universitaire acquis depuis 1979.

Il travailla successivement dans les centres d’apprentissage de Champigny (Seine) en 1946-1947, de l’avenue Ledru Rollin à Paris en 1947-1950, du bâtiment à Cormeilles-en-Parisis (1950-1960) puis rue de la Douane transféré rue des Écluses-Saint-Martin à Paris (1960-1964). Il devint par la suite intendant de l’école technique de la photo et du cinéma, école de métiers gérée par l’Association pour le développement et l’enseignement de la photographie, de la cinématographie et de leurs applications, qui venait d’être nationalisée en lycée technique d’État Louis Lumière, rue de Vaugirard à Paris (1964-1977). Cette responsabilité lui valut de nombreuses tâches de formation, une collaboration avec l’inspection générale de Paris (achats publics de matériel scolaire et articles de bureau) et deux missions de formation en Algérie en 1967 et en 1968. Nommé intendant de l’ENNA Paris sud à Antony en 1977, il conserva cette responsabilité jusqu’à sa retraite.

Aimé Hermet se maria religieusement en janvier 1948 à Montret (Saône-et-Loire) avec Régine Jaillet, ancienne élève de l’ENNA, alors sous-économe du centre d’apprentissage du boulevard Bourdon à Paris. Le couple eut deux enfants qui reçurent les premiers sacrements religieux.

Hermet milita d’abord dans la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Membre du bureau départemental, il fut délégué au congrès national de Montreuil en décembre 1945.

Passé dans l’économat, il participa à la création d’une amicale des sous-économes et fut membre du premier bureau. Quand les centres d’apprentissage devinrent des établissements publics en 1950, il milita au Syndicat national de l’enseignement technique (CGT), et fit partie de ceux (avec Albert Roques* et Guérin*) qui organisèrent le Syndicat national de l’intendance de l’enseignement technique, regroupant les économes et adjoints des services économiques des centres d’apprentissage, des collèges et des écoles nationales professionnelles. Membre du bureau, il en devint le secrétaire général en 1953, responsabilité qu’il conserva jusqu’au début des années 1960 tout en restant membre du bureau. Il anima notamment le bulletin Intendance, Économat, Syndicalisme. Membre des diverses commissions administratives et comités techniques paritaires, il participa régulièrement aux commissions des votes des congrès de la Fédération de l’Éducation nationale. D’autre part, dans le cadre de la FEN, se réunissait un comité de liaison, comprenant des économes et des adjoints des services économiques des établissements techniques (Hermet, Roques, Guérin) et des établissements de la Jeunesse et des Sports (Bellvehy*, Masarati*). De ces contacts, naquit en 1954-1955 un Syndicat national de l’enseignement technique, de la Jeunesse et des Sports avec deux secrétaires généraux, conséquence de la séparation administrative, Masarati pour la Jeunesse et Sport, Hermet pour la technique.

Au début des années 1960, l’extension se fit aux écoles normales (Chavanne*, Allomber*), ce dernier étant co-secrétaire général du Syndicat national de l’intendance et de l’économat. Le syndicat prit alors le nom de Syndicat national de l’Intendance universitaire avec un secrétaire général unique (Charoux* puis Desvergnes*). Cette fusion correspondait aux réformes de structures ministérielles rattachant le personnel de l’Intendance à l’Administration générale. Plus tard, naquit, après regroupement avec le Second degré, le Syndicat national de l’intendance de l’Éducation nationale, avec deux secrétaires généraux (Cousin*, Desvergnes) ; Hermet fut membre du bureau national du SNIEN jusqu’en juin 1969.

Hermet milita à la Fédération des conseils de parents d’élèves et fut membre du bureau du conseil du lycée de Bois-Colombes au début des années 1960. Militant des organisations mutualistes de l’enseignement, il fut membre du bureau du Crédit social des fonctionnaires dans les années 1960.

Retiré dans sa commune natale, Hermet écrivait. Furent publiés en 2006 Dans l’enfer de Verdun, à partir des carnets de notes de son père et des recueils de poésies (Résurgence, Réminiscences et Ressourcement illustré par des peintures de son épouse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88098, notice HERMET Aimé, Joseph, Bonnaventure par Jacques Girault, version mise en ligne le 18 mai 2010, dernière modification le 8 juillet 2021.

Par Jacques Girault

ICONOGRAPHIE :
-  1 ) Mai 1957, journée des intendants de l’enseignement technique à la Foire de Paris. À la table d’honneur, de gauche à droite, Vialatte, sous-directeur de l’enseignement technique, X, Davy, sous-directeur de l’enseignement technique représentant le directeur, Hermet, Desprès, inspecteur général de l’enseignement technique, Mme X, X, Rougerie, inspecteur principal de l’enseignement technique à Paris.
-  2 ) 25 mars 1965, réunion de la CA nationale du Syndicat national des intendants universitaires : de dos avec la cigarette, Albert Roques, en face de lui Hermet et à la droite d’Hermet, Mantel (Grenoble), Guérin (Paris), de dos, de gauche à droite, Mahaut, Masarati, Tazé, de face, de gauche à droite, Fassi (Aix), Desvergnes, Thouvenin, Escafit (Toulouse).
-  3 ) 12 janvier 1966, première d’ Antigone II, Institut pédagogique national, Hermet avec Laurent Vizzanova, délégué général de la Confédération nationale des photographes professionnels.
-  4 ) 12 janvier 1966, première d’ Antigone II, Institut pédagogique national, Hermet avec Gérard Delaisement, inspecteur d’Académie dans l’Orne, directeur de l’École nationale de la photo et du cinéma quand le film fut mis en chantier.
-  5 ) 12 janvier 1966, première d’ Antigone II, Institut pédagogique national, Hermet avec Gérard Delaisement, derrière Hermet, Bernard Lainé, professeur à l’ENPC, futur inspecteur principal de l’enseignement technique.
-  6 ) 17 février 1967, Mairie du XIIIe arr. de Paris, cinq intendants : de gauche à droite, Traverse (Champigny), Moreau (Ministère), X (Enghien), Faive (Ministère), Hermet (ENPC).

SOURCES : Arch. com. Cormeilles-en-Parisis (Muriel Bessot). — Presse syndicale. — Presse locale (Midi libre). — Renseignements fournies par l’intéressé. — Notes de Jean Desvergnes.

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