JAMART Louis. Pseudonyme à Moscou : GRABOWSKI, Louis.

Son père était ouvrier textile mais avait été auparavant petit commerçant. Louis Jamart qualifiait lui-même son frère de « bourgeois. Quant à lui, il acheva l’école moyenne et débuta dans l’industrie textile, dominante dans sa région .
Il adhéra aux Jeunes Gardes socialistes qu’il quitta après deux ans car « les socialistes s’étaient ralliés à la politique de défense nationale en acceptant les crédits d’armement pour la gendarmerie ». Il adhéra au PCB en mars 1927. De même, entré au syndicat socialiste des ouvriers du textile, il adhéra en 1930 aux Chevaliers du Travail, affiliés à l’ISR. Dispensé du service militaire, il milita au sein des JC et assura successivement les fonctions de secrétaire fédéral à Verviers, puis de secrétaire provincial à Liège. Il était membre du Comité central des Jeunesses et membre du bureau fédéral du Parti à Liège. . Il assuma notamment le travail anti. Son parcours révèle cependant de multiples changements de domicile dans la région verviétoise et liégeoise, mais aussi de profession car on le retrouva métallurgiste, ensuite cuisinier en 1929. Il était à nouveau ouvrier textile au moment où il fut désigné pour aller suivre une session du KIM à l’Ecole léniniste internationale en septembre 1930, sous le nom de Louis Grabowski.

Les notes de son dossier qualifient son travail politique et académique au cours de cette année de « superficiel » et son attitude de « sectaire ». Mais son stage pratique dans une usine d’éclairage électrique fut jugé satisfaisant. Il était souligné qu’il avait su donner à un article publié dans le journal des JC une forme vivante. Il ne manifestait aucune déviation, était discipliné, mais son travail était insuffisamment persévérant et sérieux.

Au retour, il fut secrétaire de la JC à Liège et il y obtint « certains résultats ». Mais cela ne dura pas longtemps car pour des raisons inconnues, il quitta la région liégeoise en 1933 pour s’établir en Flandre, à Zaventem, non loin de Bruxelles. On perd toute trace de son parcours, si ce n’est qu’il mourut, pensionné et veuf d’Yvonne Dussart (1918-1987). Il était manifestement revenu dans la région liégeoise à une date inconnue.