JAMBON Louis, Clément

Par Jacques Girault

Né le 5 septembre 1920 à Aix-les-Bains (Savoie), mort le 22 avril 2009 à Rillieux-la-Pape (Rhône) ; instituteur ; résistant ; syndicaliste, militant communiste du Maroc et de l’Ain.

Fils d’un employé des chemins de fer entré à la SNCF, membre du Parti communiste français après la Seconde Guerre mondiale, Louis Jambon fut élève de l’École normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse (Ain) à partir de1936. Nommé d’octobre 1939 à juillet 1943 à Saint-Denis-en-Bugey, il exerça pendant cette période le secrétariat de mairie. Son enseignement fut interrompu par un séjour en chantiers de jeunesse de mars à octobre 1941. Réfractaire pour partir au Service du travail obligatoire en juillet 1943, il rejoignit en décembre 1943 le groupe de l’Armée secrète (Groupe Babotat Claudius à Benonces) qui fusionna dans les Forces françaises de l’Intérieur (secteur sud de l’Ain) de juin à novembre 1944. Il assura alors le secrétariat de l’organisation résultant de la fusion entre le Mouvement de Libération nationale et le Front national à Ambérieu.

Jambon adhéra au Syndicat national des instituteurs en octobre 1939 et devint pendant quelques mois secrétaire de la sous-section SNI d’Ambérieu. À la Libération, il occupa un poste d’instituteur. En 1946, il demanda sa mutation pour le Maroc où il fut détaché à l’enseignement musulman jusqu’un 1949. Rentré en France, il retrouva un poste d’instituteur à Oyonnax puis à Sathonay-Camp à partir de 1957 et à Poncin en 1964.

Jambon adhéra au Parti communiste français, le 1er mai 1946 à Ambérieu. Pendant son séjour au Maroc, membre du Parti communiste marocain (octobre 1946-juillet 1949), il participa à la direction de la région de Fès puis devint le secrétaire régional. Rentré à Oyonnax, membre du comité de la section communiste locale en 1950, secrétaire de la section en 1952, il fut condamné à 45 jours de prison, le 20 juin 1952 pour avoir organisé une manifestation contre une exposition proaméricaine à Oyonnax.

Jambon entra au comité de la fédération communiste en 1952. Il participa à l’école centrale organisé nationalement par le PCF pour les instituteurs communistes à Pâques 1953. Il fut renouvelé régulièrement au comité fédéral. Désigné comme responsable du travail en direction des instituteurs, il fut distingué en 1957 comme animateur de diffusion de la revue communiste L’École et la Nation. Il entra au secrétariat fédéral en septembre 1956. Le 27 septembre 1956, le secrétariat du PCF décida de demander à Georges Fournial* s’il devait entrer au secrétariat fédéral ou être orienté vers le travail parmi les instituteurs. Sans doute une réponse favorable à la première donnée de l’alternative fut donnée par le responsable national des instituteurs et Jambon resta deux ans au secrétariat fédéral. Mais il fut réélu seulement au comité fédéral de 1958 à 1968. Il fut à partir de 1957 membre du bureau de la section communiste de Sathonay, puis secrétaire de la section communiste de Ponsin à partir de 1964.

À partir de 1962, Jambon devint membre du conseil syndical de la section départementale du SNI.

Jambon se maria en novembre 1952 à Tenay (Ain) avec Odette Gautheron, fille d’un ouvrier en matières plastiques. Le couple avait une fille en 1957.

Jambon avait été le secrétaire de l’association France-URSS en 1946 à Ambérieu. Il anima à la Libération le groupe des amis des anciens du maquis à Ambérieu.

Proposé pour être candidat dans le canton de Trévoux au Conseil général en avril 1958, Jambon refusa en raison de difficultés familiales.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88229, notice JAMBON Louis, Clément par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 juin 2010, dernière modification le 5 octobre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse.

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