JANDOT Georges

Par Jacques Girault

Né le 2 mars 1931 à Chagny (Saône-et-Loire), mort le 19 avril 2020 à Gerde (Hautes-Pyrénées) ; professeur technique adjoint ; militant communiste dans les Hautes-Pyrénées, conseiller municipal de Gerde.

Petit-fils d’un cafetier-buraliste à Chalon-sur-Saône, militant socialiste et libre penseur, Georges Jandot, après une scolarité partagée entre Tournus et Nanton (Saône-et-Loire), travailla chez Scholtes à Tournus (1946-1951), puis il effectua son service militaire dans l’aviation (Mourmelon, Reims, Afrique) comme aide mécanicien, caporal-chef. Il travailla ensuite de 1952 à 1955 comme ajusteur dans l’usine SAFE à Hagondange (Moselle). Délégué CGT, avec les autres délégués CGT, après une manifestation pour obtenir une troisième semaine de congés payés, il fut condamné à quatre mois de prison avec sursis pour "détérioration de matières, marchandises ou instruments servant à la fabrication". Licencié, il travailla quelques mois comme maître auxiliaire dans l’enseignement technique à Mulhouse puis à l’école nationale professionnelle devenue lycée technique d’État Louis Vincent à Metz (Moselle) à partir d’octobre 1956. Après avoir réussi le concours de l’École normale supérieure de l’enseignement technique en 1961, titulaire du certificat d’aptitude pédagogique technologique, il fut titularisé professeur technique adjoint dans son établissement messin. Il obtint sa mutation en 1964 pour le lycée technique Victor Duruy à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) où il resta jusqu’à sa retraite en 1991.

Georges Jandot adhéra au Syndicat national de l’enseignement technique en octobre 1956 à la section de l’ENP de Metz dont Paul Berger, puis André Dellinger étaient les secrétaires. Il était le syndiqué le plus actif chez les enseignants des ateliers. À la section PTA de l’ENSET, il fut le secrétaire de la section du SNET. Secrétaire de la section syndicale (S1) de son établissement à Bagnères, membre du bureau départemental (S2) du Syndicat national des enseignements de second degré, il siégea à la commission de la section académique (S3) du SNES. Après son expérience de la Moselle, il mena des luttes pour la défense de la laïcité.

Jandot adhéra au Parti communiste français en 1957 à Metz et y fit adhérer André Dellinger en raison de ses analyses anticolonialistes et de sa position contre la guerre d’Algérie. Secrétaire des cellules successives de Metz et de Bagnères, il était membre du secrétariat des deux sections communistes (Metz puis Bagnères). Candidat aux élections municipales de Bagnères en 1965, secrétaire de la cellule communiste de Gerde où il habitait, élu au conseil municipal de la commune en 1971, il effectua trois mandats. En 1976, candidat au Conseil général dans le canton de Campan, il arriva en troisième position avec 408 voix. Il quitta par la suite le PCF qui « soutenait une politique pratiquée par l’URSS que je n’approuvais pas », mais ne rejoignit aucune autre formation politique.

Il se maria en mars 1957 à Metz avec une institutrice originaire des Pyrénées. Le couple eut quatre enfants.

Georges Jandot était au début des années 1970 membre du Comité départemental, de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88235, notice JANDOT Georges par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 juin 2010, dernière modification le 30 juin 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé et par sa petit-fille. — Notes de Paul Berger, d’André Dellinger et d’Étienne Him.

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