GLANDUS Michel

Par Pierre Alanche

Né le 6 décembre 1932 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 18 mars 2007 à Concarneau (Finistère) ; technicien ; membre de la JOC ; secrétaire du syndicat Renault des travailleurs de l’automobile SRTA-CFDT (1971-1980).

Fils de Léon Glandus, ouvrier à EDF, et de Marie Bernard, femme de ménage, Michel Glandus fut le cadet d’une fratrie de trois. Après sa scolarité à Limoges, il entra à l’école nationale professionnelle dont il obtint le diplôme.

Après son service militaire (1953-1954), il fut admis le 3 mars 1956 comme stagiaire à la Régie nationale des usines Renault (RUNR) à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) au service « étude des problèmes de qualité ». Du fait de la guerre d’Algérie, il fut rappelé sous les drapeaux, affecté à la base aérienne de Bizerte (juin 1956-janvier 1957). Il retrouva sa place à la RNUR le 1er février 1957 et fut définitivement embauché le 1er août 1957 en qualité de technicien au service « inspection de la qualité ». Il poursuivit sa formation au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) tout en militant à la JOC.

Michel Glandus fut élu délégué du personnel sur liste CFTC en 1959, ce qui lui valut de n’obtenir aucune progression de carrière de 1962 à 1980, date à laquelle lui fut enfin reconnue sa qualification de technicien supérieur. Il défendit la déconfessionnalisation de la CFTC et contribua à ce que le syndicat CFTC Renault de l’automobile (SRTA) rejoignît la majorité en 1964. Il fut secrétaire général du SRTA-CFDT (1971-1980) et représenta son syndicat au congrès mondial Peugeot-Renault, organisé par la Fédération syndicale internationale des travailleurs de la métallurgie (FIOM) les 14 et 15 mai 1974 à Genève (Suisse). Il anima les nombreux conflits des OS immigrés de l’Ile Seguin au cours de la décennie 1970 et réussit à faire participer bon nombre de travailleurs immigrés à l’action syndicale. Il dut concilier les différents courants politiques qui cohabitaient au sein de son syndicat, des militants du Parti socialiste à ceux de toutes les tendances de l’extrême gauche. Il apparut comme le leader de la CFDT lorsque Pierre Overney, militant d’extrême gauche, fut tué par Jean-Antoine Tramoni du service de sécurité Renault.

Lorsque son mandat de secrétaire général fut transféré à Daniel Labbé*, Michel Glandus devint administrateur de l’Association pour le régime des retraites complémentaires des salariés (ARRCO) et de la Caisse de retraite interentreprises (CRI) au titre de la CFDT, jusqu’à sa retraite le 31 décembre 1987.

Michel Glandus s’installa alors à Nevez (Finistère), pays natal de son épouse où il fut inhumé après son décès à l’hôpital de Concarneau. Il s’était marié le 27 avril 1957 avec Annick Caradec et avait eu deux filles, Catherine et Véronique, nées en 1958 et 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88261, notice GLANDUS Michel par Pierre Alanche, version mise en ligne le 16 juin 2010, dernière modification le 16 juin 2010.

Par Pierre Alanche

SOURCES : Archives UPSM-CFDT. – Entretien avec Gilbert Loret, 18 janvier 2010. – Témoignage de François Château.

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