GUILBAUD Élie, Joseph

Par Jeanne Siwek-Pouydesseau

Né le 8 février 1897 à Arthon-en-Retz (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le le 16 décembre 1959 à Arthon-en-Retz (Loire-Atlantique) ; douanier ; militant syndicaliste CGT ; secrétaire général de la fédération des fonctionnaires.

Né dans une famille d’agriculteurs, Élie Guilbaud se maria en janvier 1920 à Arthon-en-Retz avec Renée Michaud dont il eut quatre enfants.
Il fut incorporé en 1916 dans un régiment du génie et fut démobilisé en 1919.
En 1920, il passa le concours des préposés en Douane, fut nommé à Charleville (Ardennes) puis à Nantes. Il termina sa carrière comme brigadier chef des Douanes.

Désigné en 1931 pour succéder à Métayer, Élie Guilbaud devint secrétaire général du syndicat national des agents du service actif des Douanes, qui avait quitté la Fédération nationale des fonctionnaires en 1927, pour la petite Fédération autonome des fonctionnaires, de tendance contestataire et bien représentée au ministère des Finances. Le syndicat des douanes était le plus important de cette fédération. En 1936, après la réunification des syndicats de la Fédération autonome avec la Fédération générale des fonctionnaires CGT, il fut élu secrétaire général-adjoint de cette dernière. Cette même année, il fut poursuivi pour avoir émis, en tant que président de la mutuelle du syndicat, des billets de tombola sans autorisation. L’Union mutualiste des Douanes qu’il contribua à créer devint la Mutuelle douanière après la Libération.

Après la signature du Pacte germano-soviétique en 1939, Guilbaud démissionna du bureau de la Fédération générale des fonctionnaires, puis revint sur sa décision, dans la mesure où les responsables de la fédération faisaient des réserves sur l’exclusion des communistes.

Après la guerre, toujours secrétaire général de son syndicat qui devint plus tard syndicat des agents de constatation, de recherche et de surveillance des Douanes, il fut secrétaire de la Fédération Générale des fonctionnaires puis de l’UGFF-CGT. Il dirigeait le journal du syndicat L’Actualité Douanière créé en 1945. En 1948, 52% du syndicat des Douanes actives vota pour le maintien à la CGT et, au début des années 1950, elle recueillait 87% des voix aux élections professionnelles.

Après la scission, Élie Guilbaud resta jusqu’en 1955 membre du bureau de l’UGFF-CGT et fut membre du Conseil supérieur de la Fonction publique. Il fut également élu à la commission administrative de la CGT de 1948 à 1951. En 1954, il anima avec Léon Colas, du syndicat des agents de direction, de contrôle et de perception des Douanes FO, la grève du zèle des douaniers qui dura 25 jours. Au congrès confédéral de 1955, Guilbaud reçut la médaille de « fidélité au mouvement syndical », attribuée aux militants depuis plus de trente ans. Après 1955, il apporta son concours à la Fédération des retraités.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88341, notice GUILBAUD Élie, Joseph par Jeanne Siwek-Pouydesseau, version mise en ligne le 1er juillet 2010, dernière modification le 5 octobre 2010.

Par Jeanne Siwek-Pouydesseau

SOURCES : Arch. PPo. — La Tribune des fonctionnaires et Retraités, janvier-février 1960.— René Bidouze, Les fonctionnaires, sujets ou citoyens ? I,II, Ed. Sociales, 1979, 1981.— Jeanne Siwek-Pouydesseau, Les syndicats des fonctions publiques au XXe siècle, Berger-Levrault, 2001.— État civil.

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