ECK Frédéric, Charles

Par Françoise Olivier-Utard

Né le 9 novembre 1919 à Ribeauvillé (Haut-Rhin), mort le 9 octobre 1989 à Mulhouse (Haut-Rhin) ; docteur en médecine, Mouvement de la paix, membre de l’UGS puis du PSU puis du PCF, président du comité départemental du Mouvement de la paix, membre du comité départemental du PSU, membre du comité fédéral du PCF (1965-1985).

Son père, Pierre, était professeur d’allemand de l’enseignement secondaire allemand avant 1918, puis de l’enseignement secondaire français à Strasbourg. Il fut évacué à Clermont-Ferrand en 1939, y enseigna au lycée Blaise Pascal et revint au lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg après la Libération. Il avait été, à Clermont en 1941, l’un des fondateurs du GERAL (Groupement des expulsés et réfugiés d’Alsace et de Lorraine) et resta son secrétaire général adjoint jusqu’à son décès accidentel en 1948. Sa mère, Hélène, éleva les trois enfants du couple. La famille était catholique. Après ses études secondaires, Frédéric Eck entreprit des études de médecine à l’université de Strasbourg. Il suivit sa faculté, évacuée à Clermont-Ferrand et à Clairvivre (Dordogne) et s’engagea dans le service médical de l’Armée secrète. Il rentra en Alsace à la fin de la guerre et, son doctorat en médecine passé, devint médecin - conseil de la Caisse de Sécurité sociale du Haut-Rhin, à Mulhouse.

Il rejoignit dès sa mise en place, au début des années 1950, le Mouvement des Partisans de la paix et de la liberté et devint en 1960 président du comité haut-rhinois du Mouvement de la paix. Il eut une grande activité dans la préparation des meetings contre la guerre d’Indochine, contre celle de Corée, dans la mise au point d’actions capables de contourner les interdictions de défilés et de manifestation de préfecture. C’est ainsi que des cortèges de voiture, des courses avec passage de témoins furent organisés la contre la guerre d’Algérie. Il fut élu membre du Conseil national du Mouvement de la paix.

En 1958, il créa à Mulhouse le syndicat CGT des personnels de direction, cadres et médecins conseils à Mulhouse.

De 1959 à 1962 il adhéra successivement à l’UGS et ensuite au PSU, où il fut membre du comité fédéral du Haut-Rhin.

Il démissionna du PSU en 1962 et adhéra l’année suivante, en 1963, au Parti communiste. Il fut militant de la cellule Ambroise Croizat. Élu au comité de section de Mulhouse puis au comité fédéral du Haut-Rhin dès 1964, il s’occupa de la commission des intellectuels et conserva cette fonction jusqu’en 1971, puis fut membre, jusqu’en 1985, de la commission fédérale de contrôle financier. Il demanda à ne plus être réélu, pour raisons de santé.

Il avait épousé Paulette Wies, le 30 juillet 1943 à Salagnac (Dordogne), dont il eut deux enfants. Il divorça en 1948. Il se remaria le 8 janvier 1952, à Mulhouse, avec Josette Dubois, dont il divorça en 1962. Il épousa à Berlin-Est, en 1963, Heidi Struck, interprète, fille de militants communistes de RDA.

Frédéric Eck milita dès lors aux Échanges franco-allemands.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88369, notice ECK Frédéric, Charles par Françoise Olivier-Utard, version mise en ligne le 4 juillet 2010, dernière modification le 4 juillet 2010.

Par Françoise Olivier-Utard

SOURCES : Arch. du comité national du PCF, section Montée des cadres — Arch. Dép. Haut-Rhin, 756 W 13 OD 132.

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